Quatrième partie
Yoga de la connaissance

Shri Shri Ma déclare :
« Dans la poursuite de la connaissance, le but ultime est la réalisation de sa véritable nature.
Sur le chemin de la connaissance, le pratiquant progresse grâce au discernement, au détachement et à la contemplation.
Il faut méditer sur le vrai soi : « Qui suis-je ? »

Par le processus de négation (pas cela, pas cela), ce qui reste est l'essence éternelle, pure, éclairée, libérée et intemporelle

Les enseignements de Shri Shri Ma sur le chemin de la connaissance sont particulièrement pertinents pour ceux qui ont une propension à la recherche intellectuelle et à la pensée contemplative. Cette section, intitulée « Jnana Yoga », compile ses enseignements perspicaces sur la connaissance (jñana).

Cette compilation fournit une approche structurée pour pratiquer le yoga de la connaissance, englobant le discernement entre le réel et l'irréel, le détachement des attachements de la vie quotidienne et la contemplation du Soi profond. La sagesse de Shri Shri Ma guide les chercheurs vers l'expérience directe de la réalisation de soi.

Le Yoga de la connaissance, tel qu'enseigné par Shri Shri Ma, transcende la compréhension intellectuelle. C'est un voyage profond vers la reconnaissance de sa nature véritable et immuable, qui exige une introspection rigoureuse, une equanimité inébranlable et une contemplation permanente de la vérité éternelle, conduisant finalement à la libération et à la paix intérieure.

Dieu

Question : Quelle est la preuve de l’existence de Dieu ?

Ma : Quelle est la preuve que tu existes ?

Question : C'est simple ; je perçois que je suis.

Ma : Qui est ce « Je » ?

Question : Ma, je ne veux pas m’engager dans une discussion philosophique. Je veux que vous me disiez clairement et simplement si Dieu est une réalité !

Ma : Oui ; Dieu est autant une réalité que tu l’es pour toi-même.

Question : Quelle est la nature et la forme de Dieu ?

Ma : Cela dépend de ton désir. Tu atteindras ce que tu cherches. Dieu est à la fois doté d’attributs et sans attributs, avec une forme et sans forme. Dieu se manifeste selon le but que le chercheur se fixe.

Question : Ma, vous dites que Dieu est tel que nous voulons Le voir ; mais Lui-même doit avoir une forme qui lui est propre ?

Ma : Dieu est ce qu’Il ​​est. Que n’est-Il pas ? Il est infini. Vous devez comprendre la vérité : quoi que vous disiez de Lui, Il l’est.

Question : Ma, que signifie réellement le terme « Bhagavan » (Dieu) ?

Ma : Là où rien n'est exclu, c'est là Dieu. « Est » et « N'est pas » sont tous deux Lui seul. Et encore, Il est au-delà des deux. Connu et inconnu, tout est Lui-même.

Question : Quelle est la différence entre l'âme (atman) et l’âme suprême (paramatman)

Ma : L'âme, c’est Dieu. Les deux sont une seule et même chose. Connaître l'âme, c'est connaître Dieu, et connaître Dieu, c’ est connaître l'âme. Réaliser Dieu, c'est réaliser l'âme, et réaliser l’âme, c’est réaliser Dieu. Il n'y a aucune différence.

Question : Est-il vraiment possible de voir Dieu ?

Ma : Tout comme je vous vois et que vous me voyez, Dieu peut être vu clairement de la même manière. Il n'y a aucune différence. Il peut être expérimenté encore plus intimement, car cette main est une combinaison de sang, de chair et d'os. Pour Le voir et L'expérimenter, il faut faire l'effort de s'efforcer d'atteindre cette réalisation.

Question : Où est Dieu ?

Ma : Où n'est-Il pas ? Il n'y a rien d'autre que Lui. Tout ce qui est perçu est le Brahman unique sans second.

Question : Qu'entend-on réellement par réalisation du Soi ou réalisation de Dieu ?

Ma : Se réaliser signifie réaliser toute chose en tant que Soi. Si quelque chose est exclu de cette réalisation, ce n’est pas la réalisation complète du Soi. Atteindre le Soi signifie atteindre toute chose. Il en va de même pour Dieu : lorsque vous L’atteignez, vous atteignez tout. Dans cette réalisation, la triade de celui qui voit, celui qui est vu et l’acte de voir n’existe pas. La triade de l’observateur, de l’observé et de l’acte d’observation est vue comme le Tout Unique. Tant que Dieu ne sera pas réalisé dans toutes les formes, on ne peut pas l’appeler la véritable vision de Dieu.

Question : Alors, tout est Dieu ? Tout ce que nous percevons dans ce monde est-il forme de Dieu ?

Ma : Oui, tout est Dieu. Tout ce qui est perçu dans le monde n’est qu’une des diverses formes de Dieu seul.

Question : S'il vous plaît, dites-moi quand est-ce que je réaliserai Dieu ?

Ma : Dieu n'est jamais irréalisé. Lui seul existe ; il n'y a rien d’autre que Lui. Seulement, vous ne le savez pas à cause du voile d’ignorance. Dieu est illuminé par lui même, se révèle par lui même. L’effort ne sert qu’à enlever les rideaux de la séparation. Suis les instructions de ton guru, sers le et suis ses ordres de tout cœur.

Question : Ma, avez vous vu Dieu ?

Ma : très certainement. Dieu est une expérience permanente. Mais aussi, qui voit qui ? Tout n’est que Lui seul. Il n’y a rien d’autre que Dieu. Il est infini, et infinies sont ses formes.

Question : Sous quelle forme voyez-vous Dieu ?

Ma : Comme je vous vois, comme vous êtes avec moi, pareil.

Question : Alors, pourquoi n’enlève-t-Il pas nos souffrances ? Pourquoi est-il tellement sans pitié ?

Ma : Il n’est pas sans pitié. Il vous conduit à travers des expériences de joie et de tristesse pour vous amener à la plénitude. C’est à travers ces états qu’il vous guide vers la perfection. De plus, Il joue son jeu divin, se manifestant sous diverses formes et par des expériences variées. C’est la nature de Sa divine volonté.

Question : S’il vous plaît, dites quand je pourrai le voir ?

Ma : Ce corps ne donne pas de dates spécifiques.

Question : Pourquoi est-ce que je ne peux pas le voir ?

Ma : Le moment n’est pas encore arrivé.

Question : Devons nous adorer Dieu comme mère ou comme père ?

Ma : Vous pouvez l’adorer comme mère, comme père ou comme ami. Adorez Dieu selon votre sensibilité. Dieu est omniprésent, c’est la seule réalité.

Question : Que doit-on faire pour atteindre Dieu ?

Ma : Pour atteindre Dieu, Il faut l’appeler avec un désir intense, Sans un tel désir, Dieu ne peut être réalisé. La plus grande tristesse est dans la séparation d'avec Dieu ; sans Lui, il n'y a que de la souffrance où que vous alliez. Les animaux et les oiseaux mangent, boivent, se reproduisent et prennent soin de leur progéniture comme les humains. Si un être humain, malgré cette rare naissance humaine, ne cherche pas Dieu, alors quelle est la différence entre un humain et un animal ? Les animaux aussi passent leurs journées à manger et à boire. Efforcez-vous d'atteindre Dieu. Si vous ne faites pas d'effort, votre mental restera agité. Le mental est naturellement agité. Il faut s'engager dans ce qui rend le mental stable. Tout comme les petits enfants aiment jouer toute la journée, le mental aussi reste très agité. Efforcez-vous de le maîtriser. Jusqu'à ce que vous trouviez un guru, essayez de garder le sentiment de l’union à Dieu.

Question : Je n'aime pas faire de pratiques spirituelles. Que dois-je faire ?

Ma : Que vous éprouvez de la joie ou non à adorer Dieu, vous devez cultiver L’amour pour Lui. Il y a deux chemins dans ce monde : l’un est le chemin du bien et l’autre est le chemin de l’agréable. Vous devez poursuivre le chemin du bien. Aimez ce qui est vraiment supérieur. Vous devez développer un attrait pour le chemin du bien. Une personne malade doit prendre des médicaments amers même si elle n’en a pas envie, qu’au début cela vous plaise ou non vous devez faire vos pratiques, vous devez quand même les faire. Vous avez abandonné le trésor suprême qu’est Dieu, et vous devez le récupérer.

Lisez-vous ou écoutez-vous le Shrimad Bhagavat ? Un jour, le péché demanda à Dieu : « Ô Seigneur, tu as donné à chacun une place, mais où devrais-je résider ? » Dieu répondit : « Réside là où on ne parle pas de Dieu. » Efforcez-vous d’atteindre Dieu. Comprenez que toutes les actions que vous accomplissez sont des actes d’adoration envers Lui. Accomplissez toutes vos actions en présence de Dieu. L’adoration de Dieu doit être faite avec une profonde dévotion.

La voix de Ma s’adoucit : Il faut que tu fasses cet effort. Dire que tu n’aimes pas pratiquer, et arrêter de faire ce qui est le plus important n’est pas le bon chemin.

Question : Nous ne ressentons pas l'absence de Dieu. Que devrions-nous faire ?

Mère : Cultivez la conscience de l'absence de Dieu. Comme quelqu’un désire la richesse lorsqu'elle manque d’argent, vous devez cultiver le désir de la présence de Dieu. Si vous êtes constamment conscient du fait que son absence ne vous manque pas, cela ne fera qu'accroître le sentiment de manque. Au lieu de cela, éveillez la conscience de l'absence de votre vrai moi. Il est essentiel de prendre conscience de l'absence de la présence de Dieu. De même qu'une personne malade appelle d'urgence un médecin pour se faire soigner, vous devriez rechercher le médecin divin Dieu, pour guérir la maladie de l'existence ordinaire.

Fixez un horaire régulier pour la pratique, comme il existe un horaire fixe pour la prise de médicaments. Décidez d’y consacrer un temps précis. Accomplissez toutes vos actions avec la conscience du divin en les considérant comme un service à Dieu. Inclinez-vous devant tout le monde, reconnaissez-les comme des manifestations de Dieu. Priez Dieu en disant : « Ô Seigneur, je suis à Toi. Je suis Ton instrument et Tu en es l'opérateur. »

Le soir, déposez toutes vos bonnes et mauvaises actions aux pieds de Dieu. Au réveil, inclinez-vous devant Dieu. Apprenez même aux petits enfants à s'incliner devant Dieu.

Question : Ma, que devons-nous comprendre lorsque nous disons « Dieu » ?

Ma : Dieu est celui dans le royaume duquel rien n'est jamais perdu. Car où serait-il perdu ? Il est celui qui existe dans toutes les formes, dans tous les états, et aussi dans l'état sans forme, non-duel. Il est présent à la fois dans l'existence (« est ») et dans la non-existence (« n'est pas »). Même dans l'état où il n'y a ni existence ni non-existence, Il est là. Si quelqu'un dit que sa déité est Kali et non une autre, alors pour lui, Kali est Dieu. Si quelqu'un dit Krishna et personne d'autre, alors Krishna est son Dieu. Dieu est celui au-delà duquel il n’y a rien d’autre.

Question : Ma, qu’est-ce que Dieu ?

Ma : Dieu n’est pas quelque chose : Dieu est plénitude. Pour atteindre la plénitude, il faut Le chercher. Dieu est absolu et entier. Le monde est quelque chose. Dieu est parfait, indivisible. La prière est là pour combler notre sentiment de manque. Quelqu’un prie pour la connaissance parce qu’elle lui manque ; un autre prie pour quelque chose d’autre qui lui manque. En répétant le nom de Dieu, en se souvenant de Dieu et en lisant des textes sacrés, on remplit ce manque. Le monde souffre parce qu’il n’atteint pas Dieu. C’est le manque de Dieu qui cause la souffrance. Là où brille la lumière de Dieu, il n’y a pas de dualité, pas de souffrance. La quantité de bonheur et de tristesse que l’on éprouve est due au fait que l’on n’a pas atteint Dieu.

Ceux qui s'efforcent d'atteindre Dieu sont spéciaux, souvent considérés comme « fous » dans un sens spécial. Fou signifie quelqu'un d’entièrement absorbé, tournant autour du divin. En étant fou de Dieu, la folie de la dualité est transcendée. Les gens deviennent fous pour le corps, pour l'argent ou pour quelqu'un d'autre, ce qui conduit souvent à leur propre destruction.

Je conseille donc de dormir peu et de manger modérément. Seules les histoires de Dieu comptent ; tout le reste n'est que souffrance et futilité. Là où il y a Ram, il y a la paix (aram) ; là où il n'y a pas de Ram, il y a l'agitation (vyaram). La contemplation de Dieu est un devoir constant. Dieu nous appartient. Il faut s'efforcer de réaliser son vrai moi. Dieu n'est pas loin ; penser qu'Il est loin est une imbécilité. Avancez vers le chemin de l’immortalité.

Question : Dieu existe-t-il vraiment ?

Ma : Dieu est aussi réel que toi. (Regardant une orange à proximité, Ma continua) À l'intérieur de cette orange, il y a des pépin, qu’on voit quand on l'ouvre. De même, à l'intérieur du pépin se trouve l'arbre tout entier. De la même manière, Dieu réside à l'intérieur de toi. Grâce à la pratique spirituelle, lorsque vous retirez les voiles, vous pouvez réaliser Celui qui s'illumine de lui-même. Tout comme l'arbre entier est présent dans la graine, Dieu est pleinement présent en vous.

Question : Quand aurai-je la vision de Dieu ?

Ma : La vision de Dieu n’est jamais vraiment absente. Il n’y a que Dieu ; rien n’existe en dehors de Lui. Alors pourquoi ne le percevons-nous pas ? C’est à cause du voile qui se trouve entre les deux. Tout comme les nuages ​​cachent le soleil dans le ciel, notre ignorance cache la perception de Dieu. Lorsque ce voile est enlevé par la connaissance, Dieu devient auto-illuminant. La vision de Dieu ne dépend d’aucune action spécifique. Dieu est intrinsèquement auto-illuminant ; nous devons nous engager dans des pratiques pour enlever le voile.

Quand vous étiez enfant, vous ne saviez rien. Petit à petit, grâce à vos études et à votre maîtrise, vous êtes devenu professeur. Qui est la source de toute éducation ? C'est Dieu Lui-même. Le désir de réaliser Dieu en vous s'est maintenant éveillé. Personne ne veut rester ignorant ; on recherche la connaissance et on finit par devenir instruit. Vivez d’après l'initiation au mantra donné par votre guru et obéissez à ses instructions sans poser de questions. Cela vous mènera au succès. Associez-vous à d'autres voyageurs sur le chemin spirituel, c'est-à-dire fréquentez les et participez aux satsangs.

Certains ont renoncé au thé, d’autres aux oignons, d’autres encore ont arrêté de fumer pendant cette semaine de discipline. Il est bénéfique de suivre un régime sattvique autant que possible. Cela vous aidera dans vos pratiques spirituelles. Quelqu’un a suggéré que la semaine de discipline soit organisée deux fois par an. Commencez par digérer l’expérience de celle-ci. À la maison, vous devriez pratiquer cette discipline une ou deux fois par mois. Ce n’est pas que vous buvez du thé et fumez des cigarettes ; le thé et les cigarettes vous ont mangé. Si vous buviez ou fumiez, vous pourriez arrêter, mais le thé et les cigarettes vous ont mangé, c’est pourquoi vous ne pouvez pas arrêter. Par conséquent, une vie disciplinée est très importante.

Question : Ma, quel est le moyen d’atteindre Dieu ?

Ma : Dieu est toujours présent et s’illumine lui-même. Cependant, il existe un voile, une couverture. Pour enlever ce voile, engagez-vous dans des pratiques spirituelles. Suivez le chemin tracé par votre guru. Dieu ne peut être atteint par aucun moyen spécifique ou effort personnel seul. Pourquoi ? Parce que l’effort personnel est souvent porteur d’ego. Dans chaque action, qui agit vraiment ? C’est Dieu Lui-même. Il joue avec Lui-même à travers nous. Vous avez posé votre propre voile, et c’est votre devoir de l’enlever. Qui êtes-vous ?  Vous n’êtes que Lui. Vous devez enlever le voile pour réaliser cette vérité.

Question : Ma, comment atteindre Dieu dans cette vie même ?

Ma : Le moyen auquel vous faites référence, le « moyen », n’est en fait pas un « moyen ». On n’atteint pas Dieu par une méthode spécifique. Vous pourriez alors demander : pourquoi pratiquons-nous ? Nous pratiquons pour enlever le voile. C’est vous-même qui avez posé le voile et c’est vous-même qui devez l’enlever.

Le voile signifie la barrière. Seul Dieu est véritablement nôtre. Se réfugier en quelque chose d’autre que Dieu est une barrière. Lorsque le voile est enlevé, la lumière est révélée. La lumière est toujours là, mais elle est expérimentée lorsque le voile est levé. De même que l’ouverture d’une porte révèle tout ce qui se trouve à l’intérieur d’une pièce, de même, lorsque le voile est enlevé, la connaissance intérieure est révélée.

On ne peut pas réaliser Dieu par le seul effort personnel. Il faut beaucoup répéter avec dévotion le mantra donné par le guru, en suivant la méthode prescrite. Cette pratique constante, imprégnée de la grâce du guru, aidera à lever le voile et à manifester la réalisation de la présence de Dieu.

Question : Ma, comment peut-on atteindre Dieu ? Comment peut-on consacrer son esprit à Dieu ?

Ma : Écoutez, même si vous avez la grâce de votre déité choisie et de votre guru, sans votre propre effort, la tâche ne sera pas accomplie. Sans effort personnel, vous pouvez être sur le point d'atteindre votre objectif sans toutefois l'atteindre pleinement. Sans effort personnel, la réalisation complète ne se produit pas.

(Indiquant toutes les personnes présentes) Dieu réside en chacun. Tous sont les descendants de sages, de yogis ; chacun possède une force intérieure et un pouvoir yogique, mais ils dissipent ce pouvoir dans des activités ordinaires. Si ce même pouvoir est dirigé vers Dieu, alors atteindre Dieu n'est pas loin. Dieu n'est pas lointain ; Il est nôtre. Le voir comme s’Il était lointain est une imbécilité.

Se connaître soi-même, c'est connaître Dieu, et connaître Dieu, c'est se connaître soi-même ; atteindre Dieu signifie s'atteindre soi-même, et s'atteindre soi-même signifie atteindre Dieu.

Question : Ma qui est Dieu, et sous quelle forme se présente-t-Il ?

Ma : Dieu est auto-illuminant. Sous quelle forme ? Dieu a toutes les formes ! Dieu seul existe, et il n’y a rien en dehors de Dieu. La question, la réponse et toutes les actions – tout n’est rien d’autre que Dieu. « Il n’y a qu’un Brahman, pas de second » (ekam brahma dvitīyo nasti). Une âme universelle imprègne l’univers, et rien d’autre n’existe. Si nous parlons de « deux », cela contredit l’affirmation « il n’y a qu’un Brahman, pas de second ». Et il n’est pas question de « un » ou de « deux ».

Qui est le Brahman suprême, l’Âme suprême ? Dieu seul se manifeste dans chaque forme et dans chaque état. Et où Dieu n’est-il pas présent ? Il est partout, en tout, et il est tout.

Question : Mère, comment peut-on atteindre Dieu ?

Ma : Comme c'est beau ! Comment peut-on l'atteindre ? Il n'y a pas d'autre moyen, « Lui seul existe » ce sentiment à lui seul englobe tout.

Question : Il semble que Dieu ne puisse pas être connu ?

Ma : Eh bien, tu sais que tu ne sais pas, n'est-ce pas ? Au moins, tu sais cela.

Question : Oui, je sais au moins cela, que je ne sais pas.

Ma : Ce n'est pas la connaissance. Cela aussi relève de l'ignorance. Le « je ne sais pas » est aussi Lui. La nature du Soi, la nature de la connaissance n'est pas rien, n’est pas petite, n'est pas limitée - Elle est infinie, complète et indivisible. Comprends-tu ?

Question : Mais Ma, comment peut-on savoir qu’Il ​...?

Ma : En essayant de savoir, tu tombes dans l'ignorance. Connaître, ne pas connaître, celui qui essaie de savoir, et le connu, Dieu, lorsque ces trois fusionnent en un, alors l'indivisible, le complet sera révélé. Lorsque la triade, ces trois faisceaux, sera détruite, Cela se manifestera. Ce corps n'est pas éduqué, il dit juste ce qui vient.

Question : Est-ce que Dieu a le pouvoir de tout faire ?

Ma : Ta compréhension est limitée à une seule perspective. Dieu fait tout et ne fait rien à la fois. Pourquoi ? À qui imposerait-Il sa fonction, et quelles actions accomplirait-Il, et pour qui ? Il est l’essence même de l’action, l’Unique. Ce que vous percevez comme création, c’est vous qui l’exécutez. L’ordre divin du royaume de Dieu est si beau. Il y a le royaume du mental, où il y a l’apprentissage et le questionnement ; et puis il y a l’état au-delà du mental, où il n’y a que l’Un, et rien d’autre n’existe. Cet Un est complet et infini. Jusqu’à ce que cette réalisation se fasse jour, il est naturel qu’une question mène à une autre, qu’un fardeau soit levé pour en prendre un autre. C’est ce qui se passe dans le royaume du mental, et lorsque l’on transcende l’action et que l’on devient un avec l’essence de l’action, c’est une toute autre affaire.

Question : Dieu est-il présent sous toutes les formes ?

Ma : Oui, il n'y a qu'une seule âme, qui est à la fois plénitude et partie, à la fois le Seigneur et le serviteur. Tant que l’essence non-duelle de l’âme n’est pas réalisée, la compréhension de l’absolu et de la partie, du Seigneur et du serviteur, ne peut être claire. De même qu’une étincelle a le même pouvoir de brûler que le feu lui-même, l’essence qui est dans l’absolu est aussi dans la partie, ce qui est dans le Seigneur est aussi dans le serviteur. L’Un se manifeste comme serviteur pour accomplir le jeu divin, pour servir et pour s’engager dans le jeu de la libération. Il apparaît Lui-même comme esclave et joue le jeu de sa libération. Il existe à la fois dans les formes manifestées et non manifestées, dans l’action et dans l’union. Les sages , les moines et les déités sont tous des manifestations de Lui ; il n’y en a pas d’autre.

Question : Ma, est-il possible d’avoir une vision de Dieu ?

Ma : Oui, oui, absolument. Les Écritures l’affirment, et les grands êtres en sont la preuve vivante. La vie humaine est extrêmement rare et précieuse. Si celui qui a atteint cette naissance, s’efforce de se connaître lui-même, c’est le bon chemin. Si l’on a soif de libération on ne peut pas rester sans atteindre Dieu. Pour enlever les voiles, il faut s’engager dans des pratiques spirituelles et accepter un Guru. Après cela, rien d’autre ne sera visible que Dieu. Pour atteindre cet état, il faut ne penser qu’à Dieu jour et nuit, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Aux premières heures du matin et le soir, accrochez-vous à la forme de Dieu qui vous attire. Ne perdez pas espoir et ne vous découragez pas. Où que vous soyez, si vous vous asseyez dans un coin de votre maison et vous concentrez sur Dieu, cet endroit lui-même devient votre ermitage. Dans la vie de famille, servez avec la conscience de servir Dieu. Voilà le chemin.

Question : Comment une personne peut-elle atteindre Dieu ? Comment peut-on réaliser Dieu ?

Ma : Les actions ne révèlent pas directement la lumière de Dieu ni n'établissent l'homme dans le Soi, mais elles sont nécessaires. Pourquoi ? Pour enlever les voiles. Une fois les voiles levés, la lumière divine brille. Enlever le voile est votre devoir. La lecture des écritures comme la Gita sert uniquement à enlever ces voiles. Lorsque le voile est enlevé, la vraie nature de la réalité devient évidente.

Il y a des actions faites avec intention et des actions faites sans intention spécifique. Les actions intentionnelles impliquent le désir d’obtenir des résultats, mais là où il y a désir, on ne demeure pas en Dieu. Les désirs apportent la tristesse. Dans les actions sans intention spécifique, que ce soit sur le chemin de la connaissance, de la dévotion ou de l’action, il arrive un moment où soudain, la lumière se manifeste. Cette lumière ne naît pas de nos efforts mais se produit spontanément.

Dieu vous a créé et, quelle merveille ! Il vous a aussi fourni le moyen de L’atteindre. Il ​​a posé le voile de l’ignorance, mais Il a aussi ouvert la porte de la connaissance. Si vous suivez ce chemin, il n’y aura ni malheur ni déviation ; vous irez droit à Dieu. Mais si vous choisissez l’autre chemin, vous tournerez en rond. Comme le jeu de Dieu est beau ! Votre nature est paix, donc vous recherchez la paix, mais vous la cherchez dans la vie ordinaire. Votre nature est connaissance, donc vous cherchez à atteindre la connaissance. Les questions qui surgissent dans votre esprit pour connaître et atteindre votre véritable moi sont Sa grâce. Grâce à cela, le chemin vers Dieu vous sera révélé et la vraie lumière brillera.

Un être humain est quelqu’un de conscient de son mental et qui a réalisé sa véritable nature. Si vous trouvez un chemin ou une méthode et que Dieu vous accorde sa grâce, votre véritable Soi sera révélé. Tout comme la friction génère le feu ou le creusement révèle l'eau, de même, en suivant correctement les pratiques données par le Guru, la lumière de la vraie nature brillera. En continuant à suivre les pratiques données par le Guru, il arrive un moment où la lumière se manifeste et où Dieu est réalisé. Il devient alors clair que rien n'existe en dehors de Lui.

Question : Qu’est-ce que Dieu ?

Ma : Dieu n’est pas un objet. Si Dieu n’était qu’un objet, pourquoi les hommes Le chercheraient-ils ? Dieu est plénitude. Par conséquent, pour atteindre la plénitude de la lumière divine, il faut se rapprocher de Lui.

La conscience de l’absence de Dieu est la cause profonde de la souffrance terrestre. Là où il y a la lumière de Dieu, il n’y a pas de dualité, pas de place pour la tristesse. Efforcez-vous d’atteindre Dieu ; c’est la véritable aspiration. « Aspiration » signifie ici atteindre le but ultime, l’état d’illumination infinie. Quand on aspire à Dieu, la folie pour la dualité se dissout. Certains deviennent obsédés par la forme physique, empêtrés dans l’illusion et l’attachement, conduisant à leur propre chute. Cependant, aspirer à Dieu élève l’âme. Les histoires de Dieu sont pleines de sens, alors que tout le reste est futile et apporte la souffrance. Assurez-vous que chaque respiration est bien utilisée. Dieu vous est inhérent. Vous devez vous efforcer de réaliser votre véritable moi et d’atteindre le divin.

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Enseignement

Père, ceux qui cherchent à réaliser Dieu, qui s’efforcent de se connaître eux-mêmes, ne s’engagent jamais dans des conflits. En vérité, la quête de la connaissance de soi et la quête de Dieu sont une seule et même chose. Se connaître soi-même, c’est connaître Dieu ; atteindre Dieu, c’est s’atteindre soi-même. Telle est l’essence. Ceux qui parviennent à cette compréhension ne s’engageront pas dans des conflits. Quand un conflit surgit-il ? Il surgit alors que l’on est encore sur le chemin. Tant que l’on reste sur le chemin, il y a des conflits. Pourquoi ? Parce que l’ego n’a pas encore été transcendé. C’est le choc des egos individuels qui conduit au conflit. Pour ceux qui cherchent Dieu, qui visent à se connaître eux-mêmes, il n’y a pas de dualité. Alors, où est la place du conflit ? Laissez chacun suivre son propre chemin. Où est le conflit dans tout cela ? À mesure que l’on progresse sur le chemin spirituel, on atteint un état où la dualité cesse d’exister. La dualité entraîne le conflit et la souffrance. Dans l’ordre divin, comme tout est magnifiquement arrangé, même la disposition pour le conflit ! Père, c’est pendant qu’on est sur le chemin que le conflit survient ; dans l’état ultime, il n’y a pas de place pour le conflit.

Dieu avec forme et sans forme

Question : Mère, j'ai une question. Dieu est-il sans forme ou avec forme? Est-Il sans attributs ou doté d'attributs ?

Ma : La glace a une forme, donc Dieu est avec forme. Qu’ y a-t-il est à l'intérieur de la glace ? C'est de l'eau sans forme. Qui est à l'intérieur de la forme ? C'est de l'eau. Ainsi, Dieu est à la fois avec forme et sans forme. Pour expliquer, si la glace fond, elle devient de l'eau, et l’eau peut prendre la forme de glace. De même, quand on dit que Dieu est sans forme et sans attribut, qu'est-ce qu'il y a dans la glace ? C'est de l'eau, et rien d'autre. Par conséquent, qui est sans attribut et sans forme et qui est avec attributs et avec forme ? Comprenez cela maintenant.

Je ne suis pas instruite comme toi, et tu entends ce que tu joues. Voilà la vérité. Comme je ne suis pas assise là, préparée à répondre si quelqu'un pose cette question, je dois dire ceci : tout comme la relation éternelle entre l'eau et la glace, il existe une relation éternelle entre le avec forme et le sans forme.

Si vous considérez la statue d’une déité, comme c’est beau ! Avec forme et sans forme, eau et glace. L'eau devient de la glace et s'il n'y avait pas d'eau, il n'y aurait pas de glace. Qui est la glace ? Avec forme et attributs. Ce corps n'est pas instruit, donc si je parle à partir des écritures, cela peut ne pas être correct. Ainsi, ce corps dit, oh, l'eau est sans forme. Elle prend la forme du récipient dans lequel elle est conservée, et les mots ne sont que des analogies. Le sage comprendra. Et qui est avec forme ? C'est la glace ; et qu'y a-t-il dans la glace ? C'est le suprême Brahman sans forme et l'Âme Suprême. C’est un et le même, pas deux. Il y a un Brahman, pas de second . C’est Lui seul.

Question : Ma, veuillez expliquer l’essence de sans attribut et sans forme et de avec attributs et forme.

Ma : Sans forme signifie qu'aucun attribut ne peut être manifesté, aucune forme ne peut être révélée, aucun langage, discours ou lettre ne peut le décrire - c'est cela « sans forme ».

Sans attribut, sans forme signifie qu'il n'est pas question d'action. C'est l'état suprême, ultime, et cela s'appelle sans forme. Avec forme signifie qu'il est lui-même de la nature des attributs. Cela s'appelle avec forme. Avec forme signifie auto-formé, Lui-même dans la forme.

Avec forme et attributs, sans forme et sans attributs sont présents en toute chose. Avec forme, lorsqu'on y fait référence, signifie aussi sans forme. Sakar, avec attributs, où « akar » signifie forme et « a » non et «kar » action. L'action à laquelle on fait référence est Sa propre action. Où est l'action pour Dieu ? Dieu n'agit pas comme le monde ou la manifestation ; c'est une auto-action, la nature de l'action. Quelle que soit l'action qui se produit, elle est entièrement divine. C'est pourquoi on l'appelle auto-action avec forme . Elle est elle-même de la nature des attributs, c'est pourquoi on l'appelle avec attributs.

Question : Ma, comment se fait-il qu'on dise que le sans-forme est identique à la forme ? Comment les deux peuvent-ils être un ?

Ma : Tout ce que Dieu a créé est destiné à Son jeu divin. Il n’est donc pas question de création ou de non-création. Lui seul est manifesté et non manifesté, avec et sans forme, comme l’eau et la glace. La glace, avec sa forme, est avec forme et attributs, et l’eau est sans forme. L’eau devient glace, puis la glace fond à nouveau en eau – de la même manière, avec et sans forme.

Pour L’atteindre, vous pouvez passer par la forme, l’image. Tout comme avec la glace, vous verrez qu’il ne s’agit que d’eau. De même, si vous vous approchez de Lui par la voie sans forme, vous réaliserez que la glace est en réalité de l’eau.

Question : Ma, l'adoration de la forme est-elle supérieure à l’adoration du sans forme ?

Ma : Dans le royaume de Dieu, il y a une belle vérité : chaque chose est Dieu, et où Dieu n'est-il pas présent? Partout, il y a illumination. Non seulement elle peut être, elle est. Si l'on vénère le avec les attributs et la forme, jusqu'à ce que le Brahman suprême sans forme soit réalisé, la vision absolue de la forme n'est pas atteinte. De même, si le non-duel sans forme est réalisé mais que la forme et l'attribut ne sont pas éclairés, la vision absolue du sans forme, non duel, indivisible, unique ne peut pas être atteinte.

Question : Alors quel chemin devrions-nous prendre ?

Ma : Il y a une infinité de manières d'atteindre le Dieu infini.

Il existe d'innombrables arbres dans une seule graine, et il existe d'innombrables graines dans un seul arbre, même deux manguiers ou deux feuilles ne sont pas identiques ; c'est la manifestation du principe infini. Faites une chose : mangez régulièrement, buvez régulièrement, dormez régulièrement et, parallèlement à cela, faites des pratiques spirituelles pour éveiller le pouvoir du Soi et pour la réalisation de la connaissance de soi, « Il n'y a qu'un seul Brahman, pas de second » (ekam brahma dvitīyo nasti), une seule âme.

Question : Ma, dois-je adorer le « avec attributs et forme» ou méditer sur le sans attribut et sans forme ?

Ma : Adorez ou méditez comme vous le souhaitez ; avec et sans forme sont une seule et même chose, tout comme l’eau et la glace. L’eau est sans forme, et la glace est avec forme. Qu’y a-t-il dans la glace ? C’est de l’eau. Lorsqu’elle fond, elle redevient de l’eau, sans forme. Ainsi, le « avec forme et attributs » est le même que le « sans forme et sans attributs ». La glace se forme à partir de l’eau, et l’eau à partir de la glace. Les deux sont présents l’un dans l’autre. Par conséquent, suivez votre inclinaison, que vous adoriez dans la forme ou que vous suiviez le chemin sans forme et sans attribut.

Question : Ma, pourquoi Dieu a-t-il créé tant de formes ? Certains vénèrent Shiva, d'autres Durga, d'autres Rama, d'autres Krishna. Pourquoi tant de formes, et pourquoi pas une seule ?

Ma : C'est son plaisir.

Question : Son plaisir !

Ma : Oui, Il a des formes infinies. C’est Son jeu. Il joue avec Lui-même. Intérêts infinis, émotions infinies, lumière infinie, non-lumière infinie – Dieu joue avec Lui-même. C’est Son propre plaisir.

Question : Donc, c'est juste pour le plaisir et rien d'autre ?

Ma : Oui, c'est le Seigneur joueur. Avec des formes infinies, des manières infinies, Il joue simplement avec Lui-même. Vous aussi, vous étiez un, alors pourquoi êtes-vous devenus deux ? Puis de deux, quatre, cinq... Pourquoi n'êtes-vous pas restés un ? Vous êtes devenus deux, mais Dieu n'est pas devenu deux ; Il reste un.  'ekam brahma dvitīyo nasti' (il n’y a qu’un Brahman, pas de second). Il n'y en a pas deux. Vous êtes toujours le même. Jouant avec Lui-même en Lui-même. L’être incarné, c’est la servitude, le monde, c’est le mouvement. Se réaliser soi-même, c'est réaliser Dieu, réaliser Dieu, c'est se réaliser soi-même. Votre voyage consiste à vous connaître et à vous réaliser vous-même, pour votre propre manifestation. Lorsque vous vous réalisez et vous connaissez vous-même, vous comprenez que Dieu est un et pourtant infini, et infini et pourtant un. Un dans l'infini, infini dans l'un. Tout ce que quelqu'un dit est juste. Pourquoi ? Parce que tout ce qu'il voit, expérimente et réalise dans son propre état et son propre lieu est ce qu'il dit. Comment pouvez-vous le rejeter ? Dieu est infini. Le jeu de Dieu est infini. Il joue dans des formes infinies, dans une forme tranquille...tout est Lui. Par conséquent, rien n’est rejeté. Quoi que quelqu’un dise, tout est correct.

Question : La lumière divine est-elle avec une forme ou sans forme ?

Ma : La lumière possède une forme. Puisqu'elle a une forme, elle est considérée comme avec forme, et son attribut est la visibilité. Pourtant, elle est aussi infinie. Tout comme il existe le sans forme, où le concept de forme n'existe pas, il existe aussi un royaume au-delà de tous les attributs et de toutes les formes. Ce sont des états qui ne peuvent être décrits par le langage, les mots ou les lettres, c'est le sans-forme. Cela transcende la parole et le langage. Le sutra « Eko Brahma Dvitiyo Nasti » (Il n'y a pas de second à l'unique Brahman) signifie l'absolu non-duel. Si Brahman n'était pas absolument complet, alors la forme semblerait en effet nécessaire. Le sans-forme rend la forme perceptible. Lorsque nous parlons de avec forme, cela implique une attente du sans forme, et vice versa.

Lorsque l'état véritable est réalisé, la question de l'attente ou de la non-attente ne se pose pas. Sous la forme de lumière, Brahman lui-même est l'âme, notre lumière intérieure. Tant que cette lumière intérieure n'est pas réalisée, la forme universelle ne peut être comprise. Ce qui se trouve au-delà de l'univers n'est pas révélé. La lumière que nous recherchons est à la fois avec et sans forme. La lumière intérieure sans forme est éternelle et toujours présente en vous.

Question : Ma, est-il préférable d’adorer avec une forme ou sans forme ?

Ma : On ne peut atteindre le sans-forme sans d’abord s’engager dans le culte de la forme. Le voyage vers le sans-forme commence par le concret. Par exemple, lorsque nous souhaitons atteindre le Gange, nous suivons un chemin – ce chemin symbolise le « avec forme ». En marchant le long de ce chemin, nous arrivons finalement au bord du fleuve, puis nous entrons dans le fleuve lui-même. À ce moment-là, la distinction de la forme cesse d’exister ; même le sol sous nos pieds semble immatériel. En sortant du fleuve, nous réalisons que le « avec forme » et le sans-forme sont tous deux des aspects intégraux de la même réalité ultime.

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Enseignement

Concernant la descente d'un avatar, Ma dit : En substance, tout le monde peut être considéré comme un avatar. Cependant, si nous mettons cette notion de côté, la question se pose : d'où se produit la descente ? La réponse réside dans la manifestation simultanée des aspects sans forme et avec forme. L'avatar incarne la convergence des deux aspects avec forme et sans forme. Par exemple, un arbre pousse à partir d'une graine, mais dans cette forme initiale, la couleur et la nature de l'arbre ne sont pas discernables. Lorsque la graine fusionne avec le sol, elle germe et, petit à petit, l'arbre, avec ses fruits et ses fleurs, émerge. Ce processus illustre comment la manifestation simultanée des aspects avec forme et sans forme donne naissance à un avatar. Ainsi, le jeu divin dans un avatar englobe ces deux dimensions. Considérez l'océan : sa surface est agitée de vagues, tandis que ses profondeurs restent tranquilles et sereines. De même, dans un avatar, le jeu divin englobe à la fois des qualités dynamiques et statiques. L'aspect extérieur, dynamique, représente le « avec forme », tandis que l'essence intérieure, sereine, est le sans forme. L'avatar intègre harmonieusement ces deux aspects, incarnant le divin dans toute sa plénitude et sa nature absolue.

Brahma et l’être incarné

Question : Quelle est la signification de jīva (être incarné) ?

Ma : Le jiva, dans son essence, n’est autre que Dieu. On l’appelle jiva uniquement à cause de son asservissement. Une fois ces liens supprimés, on le reconnaît comme Dieu seul. Le jiva peut être comparé à une vague dans une rivière. Les vagues naissent dans l’eau de la rivière, ces vagues représentent le jiva et l’eau représente Dieu. Les vagues ne sont fondamentalement rien d’autre que de l’eau. De la même manière, l’existence du jiva est en Dieu. C’est notre sens de la dualité qui nous fait percevoir la vague comme séparée de l’eau ; cependant, en réalité, il n’y a aucune distinction entre la vague et l’eau. Notre ignorance seule crée l’illusion de la séparation.

Question : Si l’âme individuelle est une vague, alors qui a créé cette vague ?

Ma : L'eau elle-même a créé la vague. De même, Dieu Lui-même est devenu le jiva.

Question : Alors, l’être incarné n’est-il pas lié par le karma ?

Ma : Tant qu’il y a conscience ou perception d’un esclavage, il y a esclavage. Une fois cette perception supprimée, l’esclavage du karma disparaît.

Question : Ma, quelle est la différence entre le Soi individuel (jīva) et le Soi Suprême ?

Ma : Mahavira a dit qu'ils sont tous les deux identiques dans la vue ultime : Il est le Seigneur, et je suis le serviteur. Il est complet, et je suis une partie. Du point de vue du Soi, les deux sont un. Dans cette perspective, il y a une seule âme qui est à la fois complète et une partie. L’être incarné se manifeste comme une partie, donc le serviteur. « Il » ne peut être qu’un serviteur. L’étincelle d’un feu a le même pouvoir que le feu et peut tout brûler, ainsi la partie a la même essence que le tout.

Question : Dieu est-il un peu plus haut que l’être incarné? Y a-t-il quelque chose qui manque à l’âme incarnée ?

Ma : Écoutez, Père : De votre perspective et votre état actuel, ce que vous dites semble juste. Mais Dieu ne peut pas être plus élevé ou plus bas. Dieu est ce qu’Il est. Il n’y a pas de dualité, il n’y a que l’Un. Ekam Brahma, dwitio nasti (il n’y a qu’un Brahman, pas de second.)

Question : Quelle est la nature de Brahman, et quels sont ses attributs ? Les écritures disent que Brahman est Sat (être, vérité), Chit (conscience), et Ananda (bonheur). Sont-ce ses attributs ?

Ma : Il est impossible de réellement exprimer l’essence ou la nature de Brahman car tout essai de description introduit des limites. Si on l’amène dans le domaine du langage, Il est fragmenté. Pour parler de son essence, on parle d’Ananda, bonheur. Brahman existe, donc il est Sat, existence, vérité. Il est de la nature de la conscience, d’où Chit, conscience. Quand ce Sat et se Chit sont réalisés, il y a Ananda, bonheur, donc on le décrit comme Sat-Chit-Ananda. Mais Brahman transcende le bonheur et l’absence de bonheur. Brahman est à la fois fini et infini, segmenté et intégral. Dans ce qui est fini, Il est totalement présent, et dans l’infini, Il est totalement présent. Tout comme en touchant mes doigts on me touche, bien que je ne suis pas que mes doigts, ma partie est moi, comme ce que je suis en totalité. Tout en étant un, il se manifeste comme beaucoup, et étant beaucoup, Il reste un. Il est totalement présent dans un grain de sable comme dans un être humain.

Question : Ma, Brahman…. ?

Ma : Brahman est inconditionné. Là où se trouve Brahman inconditionné, Il n’y a que Brahman. En Brahman, il n’y a pas de division. Quand on arrive au stade suprême, il n’y a que Brahman, que Dieu. Si l’on dit forme, c’est forme ; si l'on dit sans forme, c'est sans forme. Tant que tout n'est pas pleinement atteint dans tous les aspects, on ne peut rien y toucher. C'est ce que dit ce corps.

Question : Ma, que faut-il faire pour L’atteindre ?

Ma : Prière quotidienne ; s'adressant au Brahman suprême et à l'Âme suprême: « Ô Seigneur, s'il te plaît, libère-nous de tout voile et révèle-nous notre véritable moi intérieur. » C'est ce que nous devrions demander à Dieu.

Le but doit être clair. Suivez quotidiennement les enseignements du Guru pour vous éclairer. Il faut accomplir les actions nécessaires pour révéler votre vraie nature. Le yoga des pratiques sert à révéler Celui qui est toujours avec nous ; et se livrer à des actions qui conduisent au malheur est jouissance de l’action qui n'est pas le plaisir suprême ou le grand plaisir, mais le malheur.

La nature pure, éclairée, libérée et éternelle se manifeste à travers les pratiques du yoga..

Question : Qu'est-ce que Brahman ?

Ma : Brahman est tout, l'éternel Brahman. Il ne peut être décrit. De même que l'eau prend la forme du récipient dans lequel elle est placée, et selon les conditions elle peut devenir de la glace, de même Brahman assume forme et attributs.

Question : Est-il possible que le Soi existe sans le corps ?

Ma : Oui, certainement. Le Soi peut exister sans le corps. Il est éternellement sans corps.

Question : Quelle est la différence entre l’âme individuelle) et l’âme suprême ?

Ma : C’est comme l’eau sale et l’eau pure. L’eau est la même. Lorsqu’elle est polluée, elle est appelée âme individuelle, et lorsqu’elle est pure, elle est appelée âme suprême. Le Soi est le même dans les deux cas.

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Enseignement

L’état d'existence individuelle, c’est l'état de servitude. C'est comme marquer une limite dans un champ ouvert ; cependant, cette limite existe dans le champ lui-même. Même avec le voile de l'ignorance qui recouvre l’être incarné, les portes de la libération restent ouvertes. Le guru, une image et d'autres symboles spirituels servent de passerelles. Grâce à eux, on peut transcender l'état de servitude. Ce qui est essentiel, c'est une concentration exclusive et un dévouement inébranlable au but ultime.

Considérez ceci : de même qu’un arbre et son ombre coexistent, si vous vous concentrez intensément sur l’arbre, vous ne verrez plus l’ombre. Inversement, si vous vous concentrez sur l’ombre, l’arbre ne sera pas visible. Si votre attention n’est pas stable, vous verrez à la fois l’arbre et l’ombre. Tant qu’il y aura la conscience d’être un corps, vous parlerez à la fois de l’âme et de l’Âme suprême. C’est pourquoi le cycle du va-et-vient, de la naissance et de la mort, continue. Lorsque votre concentration devient stable, vous réaliserez qu’il n’y a rien d’autre que l’Un. L’ombre n’est qu’une extension de l’arbre ; il n’y a rien d’autre au-delà.

Ego

Enseignement

Sur le chemin du dharma, même la plus légère trace d’ego peut voiler le but ultime.

Comme suivre une ombre conduit à l’arbre, grâce à la transformation de l’ego, on réalise « Soham » (Je suis Lui).

Dans le cheminement spirituel, si le rayonnement de l'ego est remplacé par une véritable humilité, le risque de chute est considérablement réduit. Cependant, les démonstrations extérieures d'humilité peuvent être trompeuses si l'ego persiste subtilement à l'intérieur. Dire « Je ne suis rien », tout en nourrissant secrètement l'ego, peut faire trébucher quelqu'un sur le chemin.

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Question : Ma, pourquoi Dieu nous a-t-il remplis d’ego ?

Ma : Qui t'en a rempli ? Cela aussi n'est qu'une autre forme de Lui. Tu es aussi Lui. C'est très profond ; tu penses être séparé de Lui.

Question : Comment l’ego peut-il être éliminé ?

Ma : Comment l’ego peut-il être éliminé ?

1. Du point de vue du Vedanta, avec la vision du Soi, cultivez la conviction profonde : « Je suis l’esprit Brahman être-conscience-bonheur ». Au lieu de penser : « Je suis un être incarné», accrochez-vous fermement à la réalisation : « Je suis l’esprit Brahman être-conscience-bonheur.

2. Du point de vue de la dualité, comprenez : « Ô Seigneur, Tu es absolu, et je suis une partie de Toi. »

3. Du point de vue du corps, reconnaissez : « Ô Seigneur le plus gracieux, Tu es le Maître de tous, et je suis Ton serviteur. »

En adoptant de tout cœur l’une de ces perspectives, l’ego sera dissous, conduisant à la véritable libération spirituelle.

Question : Ceux qui pratiquent le mantra 'Aham Brahmasmi (je suis brahma) doivent porter cet ego avec eux, n'est-ce pas ?

Ma : Dire simplement « Aham Brahmasmi » ne conduit pas à la réalisation de sa véritable essence. Comme la graine de l’initiation, ce mantra profond sert de graine. Qu’accomplit le Guru par l’initiation ? Il existe une lumière divine éternelle, et l’être incarné est éternellement connecté à elle. Cependant, en raison du voile de l’ignorance, il ne l’expérimente pas. Pour dissiper ce voile, le Guru fournit un point de concentration. En suivant assidûment ce point de concentration sur le chemin de la contemplation, l’être incarné peut finalement réaliser son unité non duelle avec Dieu. Pour les chercheurs sur le chemin de la connaissance, il est crucial de maintenir une concentration constante et de progresser sur le chemin contemplatif.

Maya

illusion, chatoiement, manifestation

Question : Le Vedanta n'explique pas clairement Maya. Elle est décrite comme sans commencement et indescriptible et c’est tout. Pourquoi en est-il ainsi ?

Ma : Maya signifie « je suis venue » (mai aya). Cela implique que tant que le sentiment du « je suis » (ego) existe, Maya est présente. C'est le voile qui obscurcit la véritable nature de la réalité. C'est seulement lorsque ce « je » est transcendé que l'on peut faire l'expérience de la réalisation de la non-dualité. Dans cet état de pure conscience, Maya cesse d'exister.

Question : D’où vient Maya ?

Mère : Comprendre l'origine de Maya tout en étant immergé en elle est un défi. Le chemin vers la véritable compréhension réside dans la quête de la connaissance de Dieu. Se réaliser soi-même, c’est Le réaliser. Une fois que vous avez atteint la réalisation de soi, toutes les questions se dissolvent dans la clarté. Plongé dans la Maya, saisir son essence reste insaisissable. Par conséquent, dirigez vos efforts vers la réalisation du Soi, car dans cette lumière, le mystère de la Maya est dévoilé et la vérité ultime devient claire.

Discernement et renoncement


Enseignement

Malgré les tendances de l'esprit à l'agitation, à l'instabilité et au doute, sa nature fondamentale est la félicité. Comme un enfant, l'esprit recherche la joie sans distinction, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Cependant, les plaisirs fragmentés du monde ne peuvent pas maintenir l'esprit stable très longtemps. Les enfants apprennent à la fois par l'amour et par la discipline, l'esprit doit lui aussi être entraîné. Renforcez l'esprit, à la fois intérieurement et extérieurement, par le satsang, les intentions pures et l'introspection constante.

Ce processus rafraîchit progressivement les tendances fiévreuses de l'esprit, le rendant apte à se reposer dans l'état suprême. Sur un champ de bataille, l'autodéfense a priorité sur l'attaque. De même, protégez l'esprit par des actions favorables guidées par le discernement et la réflexion réfléchie. Cela garantit que les ennemis extérieurs, comme les envies de plaisirs sensoriels, ne perturbent pas la tranquillité de l'esprit.

L'esprit lui-même est à la fois son ennemi et son ami. Pour dissiper l'ignorance du mental, il faut le purifier par l'e mental. La manière la plus simple de purifier l'e mental est de fréquenter des saints et de répéter continuellement le nom de Dieu.

Beaucoup de gens disent : « On ne peut pas faire des progrès spirituels réels en vivant dans le monde. » Cette affirmation est-elle entièrement vraie ? Dans quelle mesure la vie du chef de famille est-elle propice à la vie spirituelle ? L’affection des parents, l’amour des frères et sœurs, l’amour entre mari et femme, l’amour filial, celui des proches et des amis, et les bénédictions des personnes qu’on aide et des démunis sont tous d’un immense soutien pour vivre une vie spirituelle. En y réfléchissant, on découvre leur importance.

Les épreuves et les tribulations de la vie terrestre peuvent parfois épuiser l'esprit, conduisant à l'émergence du renoncement et à un désir intense d'atteindre Dieu. Cet état d'esprit heureux n'est parfois même pas atteint par les moines renonçants . Les expériences de bonheur et de tristesse dans le monde peuvent ainsi devenir des catalyseurs de croissance spirituelle, faisant de la vie du chef de famille un terrain fertile pour la pratique.

Il faut s’efforcer de suivre le chemin qui semble juste et agréable à l’esprit. Lorsqu’il y a une véritable dévotion envers Dieu, le renoncement vient naturellement. Avec l’absence de passion, le discernement complet apparaîtra également. De même que le feu brûle tout, lorsque le feu de la connaissance est allumé, il brûle toute ignorance, conduisant à la réalisation de soi. À ce stade, même le renoncement à l’équanimité est transcendé. Le renoncement lui-même devient lumineux.

Il y a une différence entre renoncer et « que la renonciation soit là ». Continuez l’effort de renoncer jusqu’à ce que le renoncement se produise de lui-même. Si vous devez agir, accomplissez des actions dédiées à Dieu. Pour atteindre la connaissance de soi, il faut agir avec un sentiment d’abandon. Ne vous arrêtez pas avant d’avoir pleinement réalisé Dieu. Continuez vos pratiques spirituelles jusqu’à ce que vous expérimentiez l’illumination du Soi et la réalisation du Soi. Continuez à avancer sur le chemin qui mène à la réalisation divine ininterrompue.

Une personne affamée devient agitée sans nourriture, tant que vous n’avez pas atteint Dieu, vous devez L’invoquer avec la faim la plus grande. Sans l’agitation due à cette faim,  on ne peut pas progresser dans la pratique spirituelle. Prenez la ferme résolution de ne pas abandonner le chemin spirituel tant que vous n’aurez pas atteint la réalisation divine ininterrompue.

Mangez et dormez avec modération, seulement dans la mesure nécessaire à vos pratiques spirituelles. Le sommeil est aussi une forme de nourriture. Chaque sens a besoin d'une alimentation appropriée. Une consommation régulière et mesurée de nourriture est essentielle. Pour un chercheur ordinaire, la voie du milieu est appropriée. Le cas d'un chercheur extraordinaire est différent.

Méditer et être en état de méditation sont deux choses différentes. Par la pratique continue de la méditation, on finit par entrer dans un état de méditation. Pourquoi méditons-nous ? Par la méditation, on atteint l’Être suprême, c’est-à-dire la réalisation de notre propre âme. Il faut méditer de manière réfléchie pour retirer les voiles de l’ignorance. Cette pratique génère la fin de l’attraction de la vie ordinaire. Le renoncement brûle ces voiles. Finalement, on se détache même du renoncement lui-même. Pour quel résultat ? On atteint un état d’illumination sans aucun voile – la réalisation de soi.

Vous pouvez rencontrer le Divin en tant que votre vrai moi, ou en tant que serviteur.

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Question : Ma, est-ce que l’esprit de renoncement envers la vie de famille et les enfants vient en premier, ou est-ce que la dévotion envers Dieu vient en premier, suivie de l’esprit de renoncement ?

Ma : Au fur et à mesure que se produit le renoncement, c'est-à-dire l’amour de Dieu, il y a une émergence parallèle de détachement envers les choses de la vie ordinaire. Tourner l'esprit vers Dieu signifie être attiré par Lui, et renoncer signifie développer le détachement des sujets du monde.

La renonciation se fait naturellement, il n’est pas nécessaire de la forcer. Cette renonciation spontanée est la véritable renonciation,

Question : L'agitation de l'esprit est effrayante. L'esprit ne peut pas se concentrer. Pouvez-vous suggérer un remède à cela ?

Ma : Pratiquez la discipline de la méditation régulière et cultivez le discernement et le renoncement.

Question : Comment doit-on pratiquer la sadhana ?

Ma : Dans la dévotion, le but doit être l'amour, et dans la connaissance, le but doit être l'illumination de son vrai soi. Dieu est à la fois l'incarnation de l'amour et de la connaissance. Celui qui est l'essence de l'amour est aussi l'essence de la connaissance. Il faut s'engager dans des pratiques développant le sens du divin, comme l'adoration, le chant d'hymnes et la psalmodie. Éveillez le sentiment de dévotion à Dieu. Pour atteindre Dieu, il faut développer un désir et une agitation intenses.

Le but premier de la bhakti est l'amour divin, à travers lequel Dieu se révèle. Sur le chemin de la connaissance, l'accent est mis sur le discernement, le renoncement) et la contemplation. Il faut méditer sur son vrai soi, en se demandant « Qui suis-je ? » En niant continuellement (pas cela, pas cela), on réalise la nature éternelle, pure, éclairée, libérée et éternelle du Soi. Suivez la méthode prescrite par votre guru de la manière dont il vous le conseille.

Question : Le renoncement naît-il d’un bonheur extrême ou d’une tristesse extrême ?

Ma : Le renoncement qui naît de la tristesse est momentané, il disparaît après un certain temps. L’absence de passion absolue est la meilleure. Ce type de renoncement amène la fermeté dans la poursuite de Dieu. Tant que vous n’avez pas atteint le renoncement au renoncement lui-même, ne cessez pas de méditer sur Dieu.

Tranquillité du mental

Question : Comment le mental devient-il stable ?

Ma : L’agitation est la nature du mental. Il a naturellement envie d’errer ici et là. Tant qu’il n’a pas atteint sa propre richesse et la pureté de ses émotions, il ne se stabilise pas. C’est pourquoi il faut s’efforcer d’obtenir sa propre richesse. J’appelle cela sadhana. La sadhana a pour but de stabiliser le mental. Une fois qu’il est stable, c’est accompli. Pour stabiliser le mental, il faut s’accrocher à un seul sentiment. Par exemple, répéter un nom, lire les écritures, etc...On doit essayer de maintenir la pratique qui vous correspond le mieux aussi longtemps que possible.

Question : Ma, le mental ne se stabilise absolument pas. Quel est le remède à cela ?

Ma : Un pot rempli d’eau, tant que vous le secouez, l’eau à l’intérieur continue de bouger. Si vous laissez le pot au même endroit pendant un certain temps, vous verrez que l’eau aussi devient immobile. Essayez de garder votre corps immobile le plus longtemps possible. Plus vous pouvez rester assis concentré, plus votre mental se stabilisera.

L’agitation est la nature du mental mais un état de calme l’est aussi.

Question : Ma, comment l’esprit peut-il devenir stable ?

Ma : Vous devriez tous faire ceci : concentrez-vous sur votre respiration tout en répétant le Nom. Lorsque l'esprit vagabonde ici et là, ramenez-le et attachez-le au rythme de la respiration. Vous verrez que lentement, cela fonctionnera, et le mental se stabilisera. C’est uniquement grâce à une foi solide en quelque chose que le travail se fait. En s'accrochant à l’« Un », tout le reste se met progressivement en place.

Question : Ma, le mental est très agité,

Ma :  L’agitation est sa nature, mais aussi l’immobilité. Le mental recherche naturellement sa mère, qui est la béatitude complète. C’est pourquoi, peu importe la quantité de plaisirs matériels que vous lui donnez, il n’est jamais satisfait et continue à errer. L’agitation demeurera ; il est impatient d’atteindre Dieu. Tant qu’il ne L’aura pas trouvé, il ne sera pas en paix. Une fois qu’il L’aura trouvé, il se calmera.

Question : Ma, je n’aime aucune forme de culte symbolique. Quel est le remède pour calmer mon mental ?

Ma : Très bien, reste simplement assise tranquillement et concentre-toi sur ta respiration. Tu n’as pas besoin de faire autre chose. Ta respiration elle-même est ton symbole.

Tu dis que le mental ne se stabilise pas. Pourquoi ne le fait-il pas ? Tu ne le comprends pas. Tu t’inquiètes constamment de choses instables. Comment le mental peut-il se stabiliser sur des pensées de choses instables ? C'est la nature de l'association. Si tu continues à t’inquiéter de choses instables tout le temps et que tu restes ensuite assis dans la salle de prière pendant une heure ou deux en disant : « J'ai tant pratiqué, mais mon esprit ne s’est pas stabilisé », cela ne fonctionnera pas. Les médicaments et les restrictions alimentaires sont tous deux nécessaires pour que la maladie guérisse. S'inquiéter des questions du monde ne crée qu'un sentiment de manque et ne vous permet pas d'entrer dans votre vraie nature.

Question : Qu’est-ce que le mental ?

Ma : L’esprit est aussi Cela, son agitation est aussi Cela. Tout comme la nourriture est Brahman, l’eau est Brahman), il n’y a rien d’autre que l’Un.

Question : Mère, je n’arrive jamais à garder mon mental stable, que dois-je faire ?

Ma : Je vois que le mental n'est jamais réellement instable. Pour atteindre Dieu, l'esprit ne devient jamais instable. C'est seulement en étant instable qu'il peut devenir stable.

Question : Quel est le remède pour stabiliser le mental ? Que devraient faire ceux qui n'ont pas de guru pour la pratique spirituelle ?

Ma : Voyez, de la même manière que vous faites de grands efforts pour apprendre à vos enfants à lire et à écrire même lorsqu'ils ne le veulent pas, et qu'ils finissent par devenir instruits, vous devriez essayer d’éduquer votre mental-enfant. L'agitation est la nature de l'esprit, mais la stabilité l'est aussi. Le mental cherche la véritable paix de l'esprit. C'est pourquoi il ne trouve la paix dans aucune matière terrestre.

Même sans guru, la première étape de la pratique spirituelle est de vous engager dans la pratique qui vous convient. Participez aux satsangs, aux kirtans, pratiquez le jap. Après cela, observez où se situe votre intérêt et quel chemin vous semble le plus facile à suivre. Continuez sur cette voie. Finalement, vous verrez que tout ce qui est nécessaire vous parviendra.

Question : Ma, comment puis-je garder mon esprit stable ? Comment puis-je L'atteindre ?

Ma : Nettoyez et rangez soigneusement une pièce, allumez-y des bâtonnets d’encens pour créer une atmosphère sacrée et décorez-la de telle manière que lorsque vous entrez dans la pièce, vous vous souveniez (de Dieu). Essayez de vous y asseoir pendant des périodes plus longues ; vous obtiendrez certainement des résultats.

Question : Comment l’esprit devient-il stable ?

Ma : Ce souhait de savoir « comment cela arrive » est le chemin. Ce désir vous conduit vers Lui.

Question : Comment l'agitation de l'esprit peut-elle être éliminée ?

Ma : En augmentant l'inquiétude pour Dieu, l'inquiétude pour le reste est supprimée. L'inquiétude pour ce qui est matériel vous met en état de dualité. Tant que vous vous intéressez à ce qui est matériel, vos désirs ne seront jamais assouvis. Le mental ne trouvera la paix que quand il sera nourri correctement. C’est seulement quand on atteint la véritable richesse, réaliser Dieu, qu’on atteint la paix complète. Dieu seul est présent partout, Lui seul ! Lui seul ! Lui seul ! L’unique devoir de l’homme est de nourrir son esprit correctement. La où est Ram (Dieu), il y a aram (repos), là ou il n’est pas, il n’y a pas de repos.

Question : Ma, l’âme n’est pas polluée, le mental est agité. Comment peut-on le contrôler ?

Ma : Pour cela, il faut prendre refuge dans un guru. Il faut suivre ses instructions sans poser de question. Cela peut conduire à la stabilité mentale. Vous êtes professeur. Vos élèves ne peuvent-ils pas devenir comme vous en suivant votre enseignement ? Le Guru enseigne. En suivant ses instructions, on peut réaliser Dieu.

Question : Certains disent que le mental lui-même est le guru. Est-ce vrai ?

Mère : Si vous considérez le mental comme le Guru, regardez à quoi mènent les enseignements de ce mental ? La nature du mental est l'agitation. Le mental n'est pas le Guru.

Question : Mère, je n’arrive pas à concentrer mon esprit sur le monde. Que dois-je faire ?

Ma : C'est une bonne chose que tu ne puisses pas te concentrer sur le monde. Si tu trouves le bonheur dans les choses de ce monde, quand retourneras-tu à ta patrie d'origine ? Si quelqu'un s'attache à une terre étrangère, comment se souviendra-t-il de sa vraie patrie ?

Question : Même après être devenu un renonçant, pourquoi le mental reste-t-il agité ?

Ma : Parce que ton renoncement n'est pas ferme. Mets toute ta force à atteindre Dieu. Tout ce que Dieu fait est juste. Le yoga (l'union) se produit tout le temps. Vous avez réussi à avoir un corps humain, utilisez ce corps pour atteindre Dieu. Continuez à essayer avec ardeur. En faisant cela, vous atteindrez sûrement Dieu. Beaucoup de gens ont l'habitude de regarder fréquemment en arrière en marchant. Ne continuez pas à regarder en arrière, cela entravera votre progression. Continuez à accomplir vos devoirs, cessez de regarder constamment les résultats. Ne continuez pas à supplier Dieu sans cesse. Quoi que vous fassiez, vous en recevrez certainement les fruits. Si vous méditez avec un esprit concentré, vous ferez certainement l'expérience de la lumière divine.

Canalisez la force de votre esprit et de votre ego dans votre pratique spirituelle. Pratiquez avec diligence et vous recevrez certainement l'illumination. Ne continuez pas à regarder tout le temps les résultats. Tout comme lorsque vous faites cuire des lentilles, si vous les remuer sans cesse, elles vont se gâter. Laissez aux lentilles le temps de cuire. Brûlez ou dissolvez vos désirs avec sagesse et renoncement, ou faites-les fondre avec la dévotion. Faites quelque chose !

Question : Comment naît l’équanimité ?

Ma : Concentrez-vous sur votre respiration. Si la respiration est régulière, l’équanimité peut s’installer. Vous devez essayer de stabiliser le mouvement de la respiration en vous. Garder le silence renforce également cette stabilité. Il y a de nombreux aspects liés à cela. Chaque personne a un type différent d’illumination. Tant que la réalisation du Seigneur ne se produit pas à l’intérieur et à l’extérieur, partout, une personne ne peut pas trouver la paix. Que signifie l’inquiétude ? Cela signifie l’absence du Suprême.

Question : Ma, comment concentrer l’esprit ?

Ma : Servez le mental comme un enfant. En servant, il s’habituera à être calme.

Question : Devons-nous faire tout ce que notre mental nous dit ?

Ma : Est-ce que tu fais tout ce que ton enfant te dit ? Expliquer lentement les choses à un petit enfant, ça marche. Rappelez vous que les parents contrôlent avec qui leurs jeunes enfants sont en relation. Satsang signifie la compagnie de bonnes personnes. En les maintenant en compagnie de personnes vertueuse, ils commencent progressivement à se concentrer sur leurs études. La seule vraie nourriture pour l'esprit est le satsang et le souvenir constant de Dieu.

Consacrez la majeure partie de votre temps à méditer sur Dieu. Le jap, la méditation, le satsang avec des grandes âmes, l'adoration et la louange sont tous les véritables aliments de l'esprit. Faire cela calmera et concentrera progressivement le mental. Tout comme donner des jouets aux petits enfants arrête leurs pleurs, engagez le mental en permanence dans une activité sacrée. Gardez votre esprit occupé par un nom sacré ou une travail pour Dieu. Cet ego avec lequel vous accomplissez toutes vos actions, utilisez sa compréhension et et sa force dans l'œuvre de Dieu. Cela éliminera toutes vos mauvaises tendances.

De cette façon, servez votre mental comme un enfant.

Question : Ma, comment le mental peut-il être dirigé vers Dieu ?

Ma: Il est essentiel de Lui dédier chaque action de votre vie. Cela comprend manger, boire, marcher, bouger, voir entendre, parler tout. Considérez tout ce qui se passe à travers ce corps comme un instrument de Sa main et consacrez-le tout à Lui. Maintenez ce sentiment du moment où vous vous réveillez le matin jusqu'à ce que vous alliez vous coucher le soir. Déversez toute votre énergie à Ses pieds, ne laissant rien pour vous-même. Savez-vous ce qui se passe alors ? Il transformera vos limitations en plénitude. À ce moment-là, il n'y aura plus rien à désirer ou à gagner. Au moment où vous vous abandonnez, l'absolu éternel et toujours présent sera révélé. Offrir ce que vous avez c’est vous obtenir vous-même.

Question : Mère, lorsque le mental se dissout, dans quoi se fond-il dans ?

Ma : Le mental se fond dans ce dont il est issu. Lorsque le mental se dissout, il se fond à nouveau dans sa source. Le mental est essentiellement une croyance, lorsque cette croyance cesse, seul l'Être suprême demeure.

Question : Les êtres éveillés ont-ils un mental ?

Ma : Peut-on dire que quelqu’un est libéré et qu’il a quand même un mental ? Est-ce possible ? Ce sont les personnes liées qui sont considérées comme des êtres incarnés. Si vous demandez où réside le mental d’un être incarné, je dirai qu’il réside dans l’esclavage. Pour les personnes libérées, où est le mental ?

Question : Ma, je n'arrive absolument pas à garder mon mental calme. Que dois-je faire ?

Ma : Si le mental ne se stabilise pas, le moyen le plus simple de le stabiliser est de réciter continuellement le nom de Dieu. Tout comme vous devez frotter un pot à plusieurs reprises pour enlever sa suie, vous devez toujours garder à l’esprit le nom de Dieu pour purifier le mental de ses impuretés. Frotter pour enlever la suie prend du temps. De même, en frottant continuellement, vous commencerez à voir l’éclat à certains endroits, révélant la couleur originale du pot. C’est l’expérience. Voir cet éclat attire l’attention de celui qui frotte, qui frotte alors encore plus assidûment. Finalement, lorsqu’il est lavé à l’eau, la véritable forme du pot est révélée. Il faut faire la même chose avec le mental. En faisant du jap, en se souvenant constamment du nom de Dieu, les impuretés de l'esprit sont éliminées et le fleuve de la connaissance coule, illuminant la vraie nature de l'âme.

Question : Comment le mental peut-il être contrôlé ?

Ma : Il peut être contrôlé par la contemplation de Dieu. C'est ce qu'on appelle la pratique du yoga : Participer à des satsangs, lire les textes sacrés, faire du jap, méditer, ces pratiques aident à contrôler le mental.

Question : L’agitation de l’esprit me trouble, que dois-je faire ?

Ma : La véritable inquiétude n’est pas encore apparue. Quand l’inquiétude envers Dieu surgit, l’esprit devient calme. Souvenez-vous que les obstacles qui se dressent sur le chemin de l’adoration divine, les pensées conflictuelles qui surgissent, sont des indications de Dieu nous montrant où notre esprit est lié. Si nous ne nous libérons pas de ces liens, comment la lumière divine peut-elle se révéler ? Il est bon que cela vienne à vous en présence de Dieu. Priez pour vous libérer de ces liens et asseyez-vous quotidiennement avec Dieu. Dieu est la vie de votre vie. Atteindre Dieu c’est vous obtenir vous-même, et vous obtenir vous-même c’est obtenir Dieu. Plongez profondément dans la pratique spirituelle. Lorsque le véritable désir de Dieu surgit, l’inquiétude disparaît. Efforcez-vous d’atteindre Dieu. Invoquer Dieu donnera sûrement des résultats.

Le monde (jagat) c’est là où il y a du mouvement (gati), et l’être incarné est celui qui est en esclavage. Par conséquent, là où il y a un être incarné et le monde, il y aura certainement une attente de résultats. Dieu donne toujours des résultats en fonction des actions accomplies par l’être incarné.

Question : Quelle est la nature du mental ?

Ma : Le mental est l’acte de croire. Lorsque les désirs et les envies ne sont pas satisfaits, l’esprit reste agité. L’acte de croire est accompli par le mental. Ce mental n’a pas de forme tangible. Il éprouve du plaisir et de la douleur. Cette activité continue des pensées est l’œuvre du mental.

Question : Si l'agitation est la nature du mental, comment peut-il devenir stable ? Après tout, qu'est-ce que le mental? N'est-il pas comme le charbon, qui reste noir peu importe combien de fois vous le lavez ?

Ma : La noirceur du charbon disparaît lorsqu’il entre dans le feu ; il devient cendre et devient blanc. En entrant dans le feu, il devient cendre. Ce corps dit toujours que le mental doit recevoir de la nourriture pure, une nourriture véritable. Si l’esprit reçoit de la nourriture pure, il devient naturellement stable. Le mental jeûne, il demande l’aumône. Les sujets de la vie ordinaire ne le satisfont pas, il ne trouve pas la paix dans les plaisirs quotidiens. Il n’est pas satisfait par les plaisirs des sens. Par le service, la lumière divine sera révélée. Votre lumière c’est la lumière divine, et la lumière divine est votre lumière. Suivez le chemin tel que montré par votre guru. En vous engageant dans de telles pratiques spirituelles, l’esprit deviendra pur.

Pourquoi pratiquons-nous le silence (maun) ? Pour atteindre un état de non-mental (aman). Nous pratiquons le silence afin que l’esprit n’ait aucun endroit où vagabonder. Notre vision devrait être telle que partout où nous regardons, nous ne voyons que Dieu. L’esprit fait l’expérience de la vision de Dieu, mais cela se produit à travers le mental. Au fur et à mesure que vous progressez, l’esprit devient non-mental. Adorer Dieu purifie l’esprit et révèle sa véritable place, montrant qu’il n’y a rien sans « Toi ». Le voyant, l’acte de voir et le vu ne font plus qu’un. Comme un enfant cherche sa mère, le mental-enfant cherche sa mère.

Question : Si même quand on est en train de pratiquer deux fois par jour l’esprit devient agité par des questions extérieures, que doit-on faire ?

Ma : Grâce à la pratique du yoga, en se concentrant longtemps et avec force pour méditer, l'esprit deviendra automatiquement calme. Même si vous trébuchez en marchant sur le sol, vous devez vous relever en vous tenant au sol lui-même.

Question : Si la nature même de l'esprit est agitée, comment change-t-il de nature ? Tout comme le charbon, peu importe combien de fois vous le lavez avec de l'eau, il ne changera jamais de couleur.

Ma : Quand le charbon perdra-t-il sa noirceur ? Quand il entrera dans le feu. Quand l’esprit devient calme, son agitation disparaît et il atteint la paix. Ce corps voit le mental comme un petit enfant. Un enfant ne peut pas distinguer le bien du mal, le propre du sale, le grand du petit, alors on voit le mental comme un enfant. Lorsque l’enfant-mental rencontre l’âme maternelle, il y a la paix. Pour atteindre Dieu, la foi et la dévotion sont nécessaires. On doit avoir foi en sa divinité choisie. On doit rester absorbé jour et nuit par le mantra donné par le guru. En faisant cela, l’esprit changera progressivement. Il se rendra compte que Dieu n’est pas séparé de nous, il n’est donc pas nécessaire de s’opposer à quoi que ce soit. Une personne voit ce qu’elle voit d’où elle se tient et parle en conséquence, il n’y a donc aucune raison de s’opposer. Si quelqu’un s’oppose, ce corps dit qu’il voit de son propre point de vue. Voir le mal est mauvais. Telle est la vision, telle est la création. Là où cette vision de la création n’existe pas, seul Dieu existe. Qu'est-il arrivé à Ravana ? Son acte final fut accompli par Shri Rama. Il s'est produit avec un sentiment d'opposition, mais à la fin, il a atteint la grâce divine. Dans la forme, sans forme, dans le nom, sans nom, partout, c'est Toi, c'est Toi, c'est Toi.

Question : Ma, quelle est la méthode pour stabiliser l’esprit ?

Ma : Autant que possible, continuez à répéter le nom de Dieu et restez en compagnie des voyageurs qui ont déjà parcouru ce chemin.

Paix

Question : Ma, comment peut-on atteindre la paix ?

Ma : Vous demandez comment on peut atteindre la paix. Ma réponse est que lorsque le désir de savoir «comment atteindre la paix » s’éveillera pleinement en vous, vous trouverez naturellement le chemin de la paix. Si vous vous accrochez à des éléments d’agitation, comment pouvez-vous espérer trouver la paix ? Tout ce à quoi vous vous accrochez a un impact sur votre être. En embrassant ce qui est vrai ou pur, vous pouvez atteindre la paix permanente. Toute autre chose ne vous procurera qu’une paix temporaire.

Question : Ma, s'il vous plaît dites le nous, nous voulons vraiment la paix.

Ma : En faisant l’expérience de l’agitation. Pour atteindre la paix, vous devez d’abord passer par l’état d’agitation. Pour atteindre la paix, vous devez invoquer Dieu avec ferveur et anxiété, vous engager dans la pratique spirituelle, et c’est seulement alors que la paix viendra.

Question : Nous aspirons à la paix, mais elle nous échappe. Que devrions-nous faire ?

Ma : L'idée que vous vous efforcez d'atteindre la paix mais que vous ne la trouvez pas n’est pas juste. Si vous continuez à jeter de l’huile sur le feu, comment s’éteindra-t-il ? La façon dont vous essayez d’atteindre la paix ne l’apportera pas. Comment pouvez-vous trouver la paix tout en vivant au milieu des dualités du monde telles que la joie et la tristesse, le bonheur ou le chagrin ? En termes habituels, la paix c’est d’avoir beaucoup de nourriture, de richesse et de confort, mais la vraie paix ne se trouve pas dans ces choses. Si vous recherchez vraiment la paix, vous devez prendre refuge en Dieu. Efforcez-vous de devenir riche avec Dieu comme richesse. Il est impossible de désirer la paix et de ne pas l’atteindre. Si vous suivez le chemin qui révèle Dieu, vous la trouverez sûrement.

Enseignement

Si vous désirez la paix, il est essentiel de nourrir continuellement votre mental de pensées pures et de nourriture spirituelle. Les êtres humains éprouvent perpétuellement un sentiment de manque, qu’il s’agisse de faim, de manque de nourriture ou de manque de vêtements. Ils s’efforcent constamment de combler ces manques. Qui est l’être incarné ? Celui qui est lié est l’être incarné et ce qui bouge est le monde. L’être incarné et le monde ne sont que des manifestations du mental. En nourrissant le mental de pureté, sa nature inhérente et sa véritable forme apparaîtront. Suivez votre chemin naturel, votre vraie nature. La souffrance naît du fait de vivre dans un état de manque. La poursuite des plaisirs matériels du monde – nourriture, boisson, beauté, goût, odeur, son – n’apportera pas la paix. Pour calmer l’esprit agité, recherchez la compagnie des sages. Les personnes spirituellement avancées et les gurus vous proposent des enseignements qui vous révèlent votre vraie nature. Suivez leurs conseils, car sans eux, on ne peut pas trouver la paix.

Avancez selon votre vraie nature. Si vous essayez de combler tous vos manques, l’impression de manquer va seulement grandir davantage. Pensez qu’il vous manque une voiture. La nature d’une voiture est de s’user, et le but suprême ne peut pas être manifesté par quelque chose qui s’abîme.  Si vous guidez le mental instable vers le chemin de Dieu, vous vous reposerez dans votre vraie nature. Vous recevrez continuellement le nectar toujours nouveau. Quand ? Seulement quand vous avancerez. Ne marchez pas tranquillement, plus vous avancerez et plus vous recevrez. Notre but ultime est de réaliser Dieu. C’est Sa nature de ne pas pouvoir cesser de donner. Au début, il donne juste un aperçu, et ensuite l’expérience d’une vision transformante. De rapides aperçus augmentent votre désir. Comme vous agissez, vous recevez. Agissez pour atteindre Dieu. Plus vous vous éloignez des affaires du siècle, plus vous gagnez. Efforcez-vous d'avoir une vision sans obstruction. Le tangible et l'intangible sont comme la glace et l'eau : ils sont un et le même. Ekam brahma dwitīyam nasti' (Il n'y a qu'un Brahman, pas de second). Avec une vie disciplinée, le mental-enfant s'orientera vers la réalisation de soi dans sa propre lumière.

Demeurez ferme dans votre objectif unique. Sans vous laisser décourager par les obstacles, travaillez avec patience. Tout comme les ouvriers travaillent sans relâche sans constamment vérifier leurs progrès, continuez à accomplir consciencieusement vos tâches. C'est seulement alors que vous atteindrez la véritable paix.

Darshan

(vision transformante)

Question : Pour inspirer et accroître la détermination d’un pratiquant, Dieu accorde-t-il des visions momentanées et peut-on appeler cela des visions naturelles ?

Ma : J’ai déjà dit qu’une fois que la véritable vision (darshan) est atteinte, il n’y a plus de désir de visions ultérieures. C’est la véritable vision, où même le désir de vision disparaît.

Question : Ma, on dit qu'en ayant le darshan des grands saints, tout s'accomplit, et pourtant vous nous dites de faire des pratiques pour obtenir des résultats. Pourquoi cela ? Si nous avons eu votre darshan, tout ne devrait-il pas se passer spontanément pour nous ?

Ma : Il est vrai que tout peut être obtenu grâce au darshan, mais avez vous réellement eu ce darshan ? Je vous encourage à faire des actions pratiques pour devenir dignes d’un tel darshan. Si vous n’accomplissez pas les actions nécessaires, de simples paroles ne serviront à rien. C’est comme vouloir un diplôme de maîtrise sans avoir réussi son bac. Supportez quelques difficultés et faites des efforts, et vous obtiendrez certainement des résultats.

Question : Les visions et autres expériences similaires se produisent-elles réellement ? Et si c'est le cas, sont-elles authentiques ?

Ma : Oui, cela arrive certainement, tout comme je vous vois en ce moment.

Question : Mère, les gens vous considèrent comme l'incarnation de la Mère Divine. Ne pouvons-nous pas atteindre la libération grâce à votre darshan et à votre contact ?

Ma : La libération ne peut être atteinte que lorsque le darshan et le contact sont réels, mais à quelle fréquence cela se produit-il réellement ?

Sri Gopal Thakur : Ma, puisque nous avons eu votre darshan, avons-nous encore besoin de nous baigner dans le Gange ?

Ma : Écoute, Père, si l’on a vraiment le darshan de la Mère et du Père suprêmes, alors il n’y a plus rien à dire. Lorsque quelqu’un fait véritablement l’expérience du darshan de Dieu, il en résulte une transformation profonde et fondamentale en lui.

Question : Ma, lorsque on pratique sadhana et les adoration, les darshan et d’autres expériences vous apportent de l’enthousiasme. Lorsque l’on n’a pas d’expérience, cela conduit à des sentiments de désespoir.

Ma : C’est vrai, mais les visions et les expériences dont vous parlez sont le jeu de diverses énergies. Souvent, la signification profonde de ces expériences n’est pas comprise. Certains peuvent avoir des visions tout au long de leur vie, mais cela ne signifie pas qu’ils comprennent le sens de ces manifestations divines. Sur le chemin de la sadhana, il y a beaucoup d’expériences et de visions. Jouir de ces expériences peut devenir un obstacle sur le chemin spirituel. Si un pratiquant) se contente de ces joies fugaces, cela indique un esclavage. Si on comprend vraiment, c’est une incitation à manifester et à partager cette joie avec les autres.

Question : Comment peut-on distinguer les visions authentiques des fausses visions sur le chemin de la sadhana ?

Ma : Lorsque des visions de déités se produisent, elles laissent une empreinte dans l'esprit. Si de telles visions se produisent fréquemment, cette empreinte s'approfondit et s'incorpore au le chemin menant à l'union avec Dieu. Un pratiquant ne peut pas oublier ces visions ; elles surgissent naturellement pendant le jap. Cependant, la véritable vision est une expérience après laquelle la dualité de la vision et de la non-vision cesse d’exister. Le pratiquant fusionne avec cette essence divine, transcendant les distinctions entre vision et non-vision.

Enseignement

Pour comprendre ce qui constitue une véritable vision, observez l’impact de ces visions sur vous. La véritable mesure d’une vision authentique est la mesure dans laquelle elle vous transforme. Si, à la suite de ces visions, votre esprit est de plus en plus dirigé vers Dieu et s’éloigne des distractions de la vie quotidienne, alors sachez que votre vision est authentique. Le mental, l’intellect et l’ego forment l’essence de l’âme de l’être incarné. Ces visions devraient les influencer, remplaçant progressivement l’ego par l’humilité, le pardon, la compassion et le sens de la dévotion. Lorsqu’un pratiquant incarne l’humilité, le pardon et la compassion, le sentiment d’agir soi-même disparaît. Au fur et à mesure que l’on progresse à travers ces étapes, le pratiquant devient un avec l’essence divine.

Après avoir eu un darshan ou une connaissance directe de Dieu, il ne reste plus rien sur quoi méditer.

La véritable vision de Dieu apporte une transformation. S’il n’y a pas de changement dans les tendances négatives, cette vision ne peut pas être qualifiée d'authentique. Les tendances négatives sont celles qui nous font nous sentir éloignés de Dieu. La véritable vision est celle qui éradique le sentiment de séparation d'avec Dieu.

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Question : Pourquoi devrais-je croire en Dieu si je ne l’ai pas vu ?

Ma : A quoi sert de croire après avoir vu ? Qu'est-ce qu'une vision ? C'est ce qui est vu. La réalisation de l'unité entre celui qui voit et l'acte de voir lui-même est la véritable vision. Lorsque ce niveau est atteint, les distinctions entre le bien et le mal, le péché et la vertu disparaissent car tout est vu comme Dieu Lui-même.

Question : Où Krishna s’est-il manifesté ?

Ma : Il n’y a qu’un seul Krishna, rien d’autre. Ce que vous voyez au-delà de Krishna n’est pas la véritable vision. La vision véritable et complète est la manifestation de votre déité choisie.

Question : Pouvez-vous m’accorder la vision de Dieu comme le Seigneur Krishna l’a fait pour Arjuna, afin que je puisse être témoin de cette forme universelle ?

Ma : Il n’y a rien au-delà de la forme universelle ; elle englobe tout. Où que tu ouvres les yeux, Il est là. Le Seigneur Krishna a donné à Arjuna la vision de Dieu ; toi aussi, tu dois devenir comme Arjuna pour le voir. Si tu atteins ce niveau, tu vas sûrement avoir la vision. Debout dans cet état, comme Arjuna avec Krishna, tu Le verras. Tous les efforts visent à atteindre cet état. Il ne s’agit pas seulement de l’expérience ou de la lumière, mais de la dissolution des trois paquets : celui qui voit, ce qui est vu, et l’acte de voir. Tant que ces trois paquets ne s’unissent pas, le véritable darshan de Dieu ne se produira pas.

Question : De véritables visions de Dieu se produisent-elles ou sont-elles de simples imaginations ?

Ma : Au début, on imagine ça comme si on planifiait un jardin. Vous visualisez d’abord le jardin, puis vous le créez. De même, vous le concevez, puis il se manifeste. Dans vos rêves, vous pouvez voir des divinités. De ce point de vue, tout est Dieu. En fin de compte, vous devez transcender la dualité de la vision et de la non-vision. Dieu et le monde ne font qu’un. La véritable vision est celle qui va au-delà de la distinction entre vision et non-vision.

Question : Ma, pouvez-vous m’aider à avoir une vision de Dieu ? J’ai lu que dans le passé, Paramahamsa Ramakrishna a permis à Vivekananda d’avoir la vision du Soi .

Ma : Crois-tu réellement que je peux le faire ? Je suis tout ce que.vous percevez. « Eko Brahma Dvitiyo Nasti » (Il n’y a qu’un seul Brahman, pas de second). Ah ! Dieu existe par lui-même et est présent en chacun. Invoquez Dieu. Il n’est pas possible qu’Il ​ne se révèle pas. Où Dieu n’est-Il pas présent ? Si vous désirez vraiment voir Dieu, Il se révélera. Au point que si vous vous asseyez sous un arbre et recherchez sincèrement Sa vision, Dieu peut se révéler à travers l’arbre.

Question : Mère, certaines personnes prétendent avoir des visions de déités. Est-ce vrai ? Beaucoup pensent qu’il s’agit d’une illusion.

Ma : Celui qui ne l’a pas vu de ses propres yeux ne peut pas y croire. Comment peut-on décrire quelque chose à quelqu'un qui ne l'a pas vécu lui-même ? Chacun décrit selon son propre mental et sa propre perception. Le ressenti de quelqu’un forge sa perception. Le simple fait de le dire quelque chose à quelqu'un ne le fera pas croire.

Création

Question : Ma, on dit que l’univers a été créé à partir du OM. Alors, comment arrive sa dissolution ?

Ma : La dissolution arrive de la même manière que la création. C’est comme si vous retourniez à Nanital par le chemin par lequel nous êtres venu. Le monde, c’est le mouvement. Tant qu’il y a perception, il y a création. Bébé, vous n’aviez pas de dents, et vieux, vous redevenez sans dents, avec une période au milieu où vous en avez eu.

Ma : Ma, on dit qu’au temps de la dissolution cosmique, tout ne finit pas totalement, les choses restent sous forme subtile. Est-ce vrai ?

Ma : Comprenez-vous comment cela se passe ? Comme un arbre qui meurt après avoir donné des fruits, Ses graines contiennent d’innombrables arbres sous forme subtile. Beaucoup d’arbres peuvent pousser à partir de ces graines. En réalité, il n’y a rien dans l’univers qui puisse être totalement annihilé. La graine de la création reste éternellement présente. Le processus création-maintien-destruction continue éternellement.

Question : Ma, vous avez dit que Dieu crée, maintien et dissout l’univers. Mais il y a tellement d’inégalités. Dieu n’est-il pas partial ?

Ma : Nous ne comprenons pas vraiment, et comme nous sommes partiaux nous mêmes, nous Lui attribuons la souillure de partialité. Peut-il réellement l’être ? S’il n’existe que l’Un, avec qui pourrait-il être partial ou impartial ? Dieu joue dans des formes variées, c’est son jeu.

Si on a une main sous une couverture et l’autre en dehors, une main peut dire : « j’ai chaud, on m’aime », et l’autre : « J’ai froid, c’est injuste. » C’est un peu ce que vous dites. En réalité, plaisir et douleur, joie et souffrance ne sont que des aspects différents de la même expérience. La création entière est un jeu. Il se cache de diverses manières et joue sous d’innombrables formes. Où est la place de la partialité dans ce jeu divin ?

Question : Ma, un jour vous avez dit que rien n’est détruit ?

Ma : Rien n’est détruit, seulement transformé. Comment cela se fait-il, le savez-vous ? Tout comme une graine devient un arbre et cette graine est détruite, mais à partir d’elle, des milliers de graines de la même espèce sont produites. Ainsi, tout est détruit, mais rien n’est détruit, les deux sont corrects.

Question : La création des humains était-elle la toute première création ?

Ma : La création est éternelle et infinie, elle est toujours là.

Question : Si l’on dit que toute nouvelle création qui se produit relève de la volonté préalable de Dieu, peut-on dire que tout est contrôlé ?

Ma: La création est sans commencement et sans fin. Lorsque nous parlons de création, nous y faisons référence dans le contexte du temps. La création se produit à l’intérieur du temps ; c’est vrai, mais il existe aussi un état d’être au-delà du temps. Lorsque nous parlons de l’état au-delà du temps, cela signifie que nous reconnaissons qu’il y a beaucoup de choses au delà des limites du temps.

Question : Il se peut qu'il existe un état au-delà du temps, mais lorsque nous parlons de création, nous entendons qu'elle se produit dans les limites du temps. N'existe-t-il pas de création au-delà du temps ?

Ma : Il y a effectivement une création au-delà du temps. Le concept de création au-delà du temps est que la création, le maintien et la dissolution se produisent simultanément depuis l'éternité. C’est sans limite. Si vous dites que Dieu ne crée pas à nouveau ou qu'Il le fait, vous essayez de soumettre Dieu à des limites, mais il est sans limites. Il est un et pourtant infini, infini et pourtant un. En créant des univers infinis, Dieu ne diminue pas pour autant son infinitude. La création au-delà du temps se produit à partir de l’état de plénitude. Tout comme Dieu est complet, Ses parties le sont également. Le fait de retirer quelque chose de l’infini ne diminue pas sa plénitude.

Question : Comment le karma a-t-il commencé ?

Ma : (en riant) Où cela a-t-il commencé ? Dieu est sans commencement et sans fin.

Question : Quelle est l’origine du karma ?

Ma : Le monde est la création de Dieu. Dieu n’a crée l’univers que par la volonté et l'imagination. Dieu joue avec Lui-même. Il se cache et se cherche ensuite. Il n'y a ni commencement ni fin à la création. La question de savoir quand le monde a commencé ne se pose pas. Tout est le jeu divin. Dieu se manifeste devant nous sous une forme inconnue. Il ne peut rester sans se perdre et se retrouver ensuite. La découverte amène la joie, la perte amène la tristesse. Comme le petit enfant devient invisible lorsqu'il devient un jeune homme, le changement est mort. Naissances infinies ! Morts infinies ! Combien de fois avons-nous changé de vêtements ! L’âme reste inchangée. Le Soi est inconditionné. Qui meurt ? Qui pleure ?

Question : Ma, pourquoi Dieu crée-t-il ce monde et nous fait tant souffrir ?

Ma : C’est Son jeu divin. Il joue avec Lui-même. Il en est de même pour vous tous. Au début, il n’y avait qu’un ; après le mariage, il y en avait deux, et plus tard, avec les enfants, il y en eut plusieurs.

Question : Pourquoi Dieu a-t-il créé le monde ?

Ma : Père, tu as posé la bonne question. Nous vivons tant de souffrances. Pourquoi Dieu a-t-il créé le monde? Un enfant petit voit des défauts à ses parents et se demande pourquoi son père fait certaines choses. Quand on devient père, on comprend pourquoi un père agit de telle ou telle manière. Dieu est la Mère suprême, le Père suprême et l’Ami suprême. Dieu n’a jamais l’intention de faire du mal à qui que ce soit. Efforcez-vous d’atteindre le Dieu-père.

Question : Ma, pourquoi Dieu a-t-il créé le monde ? Pourquoi tous ces problèmes ?

Ma : La création est Son jeu divin. Qui existe sous forme de création ? Sous forme de création, c'est Lui-même. Cela semble gênant... mais Il joue avec Lui-même. Qui d'autre existe à part Lui ? "Ekam Brahma Dwitīya Nasti" (Il n'y a qu'un seul Brahman, pas de second). C'est Lui, c'est Lui, c'est Lui.