3 – Ame, Soi, Béatitude, Nectar
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Comme le jeu est beau dans le royaume de Dieu. Soi – il n’y a qu’un seul Soi. Même là, « toi », « tien », « mien » sont présents. Si vous désirez encore dire « mien », « tien », devenez l’éternel serviteur de Dieu. Dans le contexte du monde de la famille, vous avez continué, pendant de multiples vies, à dire « moi, mien ». Je suis l’Immortel Soi – Atma. Il n’existe qu’un seul Brahman, il n’y en a pas d’autre – (chaque chose) Lui appartient. Si « mien et tien » sont encore là, reportez-les sur Dieu.
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De par sa véritable nature, le Soi de chaque individu désire la béatitude. C’est parce que cette béatitude est présente en Lui-même qu’Il peut la demander. Autrement Il ne le ferait pas. Il ne peut pas le faire sans le demander. En fait, l’ardent désir d’obtenir le bonheur et la paix, habite tous les êtres vivants. Les créatures les plus simples elles-mêmes, les insectes, les araignées, évitent les sources de forte chaleur. Elles aussi désirent la paix, la sécurité, le repos. Les créatures qui souffrent sous le soleil brûlant recherchent vivement l’ombre et l’eau fraîche. Tout comme l’homme qui, affligé par la triple souffrance (adhibautik, générale, adhidaivik, catastrophes naturelles, adhyâtmik, psychologique et spirituelle) cherche Dieu, havre de paix et source de bonheur.
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C’est Lui – c’est moi, l’indépendant, dans Sa vraie manifestation, qui va et qui vient. Il est indispensable d’être établi dans cette connaissance du Soi. C’est vraiment vous, vous, vous. Vous seul êtes dans toute chose, vousmême êtes cela. C’est seulement Lui, c’est seulement moi, le Un sans limites.
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Que ce soit sous forme du serviteur ou sous forme du Soi, efforcez-vous d’atteindre votre Soi. Vous êtes immortels – contenus dans votre propre Soi– alors pourquoi souffrir dans les naissances et dans les morts ? Soyez dans votre Soi.
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En général la force vitale a besoin d’un support, que ce soit dans le domaine de la sâdhanâ ou dans le domaine du quotidien. Deha (corps) signifie deo, deo (donne, donne). C’est le bhog prapti (obtention du fruit des actions). Ces expériences ont lieu dans le propre Soi de chacun. Autre chose encore : il ne peut y avoir aucune expérience sans sentiment de « moi » - ma maison, ma femme, mon fils, mon ennemi, mon ami. Tous ces mouvements de la vie sont dépendants du support du « je ». Et durant son parcours, le sâdhak doit obtenir ce support. Pendant qu’il chemine, il oublie le chemin. Mais une fois arrivé à destination, il peut le décrire. Alors, grâce à cette seule lumière tout s’illumine. En fait il y a un seul et unique principe. Chemin, voie, passage, destination, de quelque façon que vous le nommiez, il n’y a rien, si ce n’est le Soi.
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Vous tous avez toujours été bons. Vous ne devenez pas bons « de nouveau ». La bonté ne vient pas à la lumière si elle n’est pas déjà là, à l’intérieur.
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« Qui suis-je ? » Lorsque vous affrontez cette question, essayez d’être dans la conscience d’observateur. Trouvez votre Soi. Vous devez rester concentrés aussi longtemps que vous rester assis immobile, sans mouvement, dans une attitude contemplative.
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Vous êtes toujours là, tout près. On doit prendre de la distance par rapport au sens de la distance Vous êtes à l’intérieur, à l’extérieur, dans chaque veine, dans la plante grimpante, dans les feuilles, vous êtes immanents et transcendants.
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Se souvenir de Lui à chaque instant, c’est là qu’est vraiment l’immortalité.
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Rappelez-vous, le témoin c’est votre soi.
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Le chemin qui conduit à votre Soi : c’est là la seule voie. Le reste est futile et source d’anxiété.
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Que signifie « entrer dans sa propre nature » ? C’est ce que c’est. C’est pénétrer, imprégner chaque chose, chaque forme, chaque passage. C’est ce qui est resplendissant. Et là, les mots, les discours, n’ont aucun effet. L’ultime réalité, dans sa véritable signification, est sans forme. Cela peut-il être exprimé en un quelconque langage ? En fait il n’y a que Lui.
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N’est-ce pas ce Dieu qui a forme de vérité, la vérité, n’est-ce pas Lui qui est à l’intérieur de vous ? Voilà pourquoi vous ne devez jamais laisser de côté introspection et méditation. Chacun doit obtenir sa propre réalité. Il y a la béatitude, rien que la béatitude. Où est la souffrance ? Là, il n’y que Lui.