17 - PRIÈRE, CULTE
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La prière est une partie indispensable de la sâdhanâ. Le pouvoir de la prière est infaillible. Elle contient l’énergie vitale de l’être sensible et le monde aussi. Dites-Lui tout ce qui vous vient à l’esprit et priez, avec ferveur et en toute simplicité, pour Sa protection.
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Cette Superpuissance elle-même est partout, dans tous les pots (le pot, ghata, est une comparaison classique pour le corps humain, l’eau du Gange qui y est contenue représente alors le Soi) dans toutes les images et dans tous les temples. C’est Lui, et Lui seul, que vous devez appeler. Le siège de la force souveraine de Mahâmâyâ (la suprême déesse de la création) réagit aux pleurs de Ses enfants. Elle peut frapper très dur au coeur, mais elle peut aussi consoler dans une chaude étreinte.
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Souvenez-vous toujours de Lui, de Celui qui est à l’origine de la création, de la vie et de la fin des choses. Adressez vos prières, vos offrandes à Dieu, autant qu’il vous est possible de le faire. Manifestez-Lui la soumission de votre coeur et de votre âme.
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Cherchez Sa présence, efforcez-vous de vous élever jusqu’à Lui. InvoquezLe. Faites-Lui connaître vos souffrances, adressez-Lui vos prières, offrezLui votre soumission. Ouvrez-Lui entièrement votre coeur. Il est la complétude, Il peut tout exaucer, tout réaliser. Il est Celui qui soulage toutes les peines. Déposez et gardez votre esprit à Ses pieds. Méditez sur Son Nom. Adressez-vous à Lui par la prière. A Lui seulement. Faites-Lui don de votre obéissance et déversez tout votre coeur en Lui. Il est la paix, la bonté, la béatitude. Il n’est rien qu’Il ne soit pas. Il est le coeur du coeur – Il est le Soi.
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Il ne peut arriver en aucun cas que votre appel à Dieu rester sans résultats. Il reçoit tous Ses enfants après les avoir lavés et séchés (c’est pour cela qu’il peut tarder à répondre à nos aspirations). Appelez-Le. De toutes vos forces. Avec votre âme et votre coeur. Mettez à contribution toutes vos énergies pour rester auprès de Lui. A Ses pieds, engagez tout votre être. Lui, Lui-même, commande les actions et fait en sorte que le voyageur spirituel atteigne l’état au-delà de l’action. Voilà pourquoi il vous faut penser dans la juste direction : celle qui vous aidera à vider votre âme et votre esprit. Gardez ces pensées, les justes pensées, et commencez à vider votre âme et votre coeur. Le temps s’en va.
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De même que l’enfant continue à importuner sa mère en dépit de la gifle qu’il a reçue et ne renonce pas pour autant à lui poser la même question, de fervents fidèles de Dieu peuvent avoir le même genre d’attitude. Continuez à prier, encore et toujours. Le moment venu, vos prières porteront leurs fruits.
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L’ego finit par s’étioler par la pratique du pranâm (prosternation, obéissance, soumission)
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L’intensité de la soumission ainsi que la ferveur constante et résolue d’une dévotion qui va au-delà de l’ego, confèrent une énergie et une béatitude en rapport avec cette intensité et cette ferveur. Si vous ne pouvez rien faire d’autre, offrez votre obéissance, chaque matin et chaque soir, en vous soumettant corps et âme et le coeur repentant. Comme si vous retourniez une cruche pour en déverser le contenu, offrez tous les sentiments de votre coeur et de votre esprit à l’Être révéré.
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Le Soi est contenu dans le Soi. Et Lui est contenu dans Lui-même. Quand on L’appelle de la façon juste, Il se manifeste Lui-même. Une mère comprend quand les pleurs de son enfant sont sincères, elle est alors prête à abandonner toutes ses occupations et à se précipiter vers lui.
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La ferveur de l’esprit est l’essence même de la Pûjâ et de l’adoration. La fontaine du Grand Pouvoir est en dedans de vous. La Cause de la création, de l’existence et de la dissolution est présente dans tous vos efforts.
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Le voyageur qui avance sur le chemin spirituel rencontre de nombreux obstacles sur son parcours. Dans ces moments-là, priez : « Oh mon Dieu, donne-moi la force de les surmonter afin que je puisse poursuivre ce chemin qui mène à Toi. » Ayez conscience que votre karma diminue avec ces obstacles et ces difficultés que vous affrontez. Pensez-y et conservez un état d’esprit confiant et heureux. De la sorte, Dieu vous attire vers Lui. Il vous lave et vous sèche. Souvenez-vous de cela.
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Dieu peut apparaître à certains sous la forme que ceux-ci souhaitent. Vous êtes doté d’un esprit et vous avez l’énergie en vous. Dans le cas où vous n’auriez pas reçu le mantra sous la forme de mots ou de syllabes, faites le japa, méditez et contemplez de la manière qui vous convient. Et priez : « Oh, Dieu, apparaît-moi sous la forme que Tu jugeras la plus souhaitable pour moi ! »
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Dieu imprègne tout, c’est pour cette raison qu’on peut L’atteindre de partout. Appelez de toute la force de votre coeur le Seigneur du coeur. Tous les appels arrivent à Lui.
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Les deux grands obstacles qui se dressent sur la voie menant au But Suprême sont l’indolence et l’avidité. Un esprit fervent ! Voilà le coeur de la puja et de l’adoration. La consécration à Dieu et la répétition des mantras, ce sont là les deux manières, pour celui qui vit en famille, de pratiquer la sâdhanâ. L’observance du voeu de silence est en réalité la grande austérité. Pensez seulement que quoi qu’Il fasse, Il le fait pour le bien.
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L’objet de la pûjâ (le culte) c’est la révélation de l’Ishta. Le vénérer en vénérant celui qui, étant adoré, dissipe toute question de dualité ou de nondualité. Le culte que l’on voue à Dieu est un culte désintéressé.
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L’homme devrait désirer ardemment Le trouver, à un niveau où la question ne se pose plus de la forme, de l’absence de forme, de l’au-delà de la forme, de l’au-delà de la qualification, et de la transcendance de l’au-delà.
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A un moment donné, tous les jours, priez : « Oh mon Dieu, révèle-Toi en moi. Je T’en prie, accepte-moi près de Toi et montre-moi la voie. »