Renoncement
Q : Mâ, pourquoi perdez-vous votre temps avec nous ?
Nous n'avons aucun appétit pour ce que vous nous proposez comme chemin de vie !
Mâ : Vous êtes dans le vrai !
Mais vous conviendrez que le manque d'appétit est un signe de mauvaise santé !
(rires)
Vous pouvez retrouver votre bonne santé en suivant une diète et en prenant quelques médicaments.
La diète : fréquenter des gens éclairés (satsang), lire de bons livres.
Les médicaments : vos prières (japa). Que ça vous soit agréable ou non, préservez un petit moment chaque jour pour chanter un nom de Die (nama japa).
Vous verrez, votre appétit se réveillera !
Q : Peut-on déposer aux pieds du Seigneur ce qu’on fait au bureau, dans ses affaires, etc.?
Mâ : Efforcez-vous d’exécuter tout travail dans un esprit de consécration.
Essayer de s’abandonner est tout autre chose que l’abandon qui arrive sans effort. De même que faire du japa n’est pas du tout la même chose que le japa qui arrive spontanément. La pratique constante de l’abandon à Dieu amènera finalement à s’abandonner à Lui.
Q : Pourquoi le mental est-il instable même après avoir prononcé le vœu de sannyâs ?
Mâ : Parce que votre indifférence aux plaisirs du monde n’est pas encore parvenue à maturité.
Consacrez chaque parcelle de votre énergie et de votre force à essayer de réaliser Dieu.
Tout ce que fait Dieu est parfait. Puisque vous avez obtenu cette bénédiction qu’est le corps humain, utilisez-le à atteindre la réalisation de Dieu.
Essayez de toutes vos forces et vous réussirez sûrement.
Beaucoup de gens ont l’habitude de regarder en arrière tandis qu’ils avancent.
Ne revenez pas sans cesse sur le passé, car cette habitude freinera votre progrès.
Continuez votre travail sans vous préoccuper des résultats. Ne sollicitez pas Dieu sans cesse !
Sans aucun doute vous récolterez les fruits de votre labeur.
Si vous méditez concentré sur un seul but, Dieu se révèlera certainement à vous. Utilisez les pouvoirs de votre mental et de votre ego pour accomplir votre sâdhanâ.
Dépêchez-vous de vous engager dans les exercices spirituels, et la lumière viendra à vous.
Ne vous souciez pas des résultats de ce que vous entreprenez.
Brûlez vos désirs au feu du discernement et du renoncement, sinon faites-les se dissoudre dans la dévotion. Utilisez un de ces deux moyens.
Q : Lequel est le meilleur ?
Mâ : Cela dépend de ce qui convient le mieux à chaque personne.
Ce qui est consumé par le discernement et le renoncement peut l’être aussi par la dévotion.
Q : Mes désirs n’ont ni envie de brûler ni de se dissoudre. Que faire ?
Mâ : Celui qui prétend ne pas vouloir, en réalité le veut.
La nature même de l’homme est de vouloir.
Pourquoi êtes-vous pris au filet ?
Ce n’est pas dans ce filet que votre désir s’apaisera.