Pranam
Q : Une mère fait tout pour ses enfants. Mâ s'il vous plaît, faites aussi tout pour nous !
Mâ : (riant) Petit malin, qui veut apprendre à sa mère ce qu'elle doit faire !
Si vous devenez réellement un enfant, vous dépendrez totalement de la mère et la laisserez agir à sa guise.
Q : Que veut dire "s'abandonner au courant" ?
Mâ : Se poser cette question de toutes ses forces !
Question : Est-ce que toute action doit être considérée comme le fait de la volonté de Dieu ou est-ce seulement le cas de certaines actions ?
Mâ : Quoi que vous fassiez vous devez ressentir : ceci est la volonté de Dieu et je sers Dieu en le faisant.
Le monde a été créé par Dieu, donc quoi que l'on fasse, on est à son service.
C'est Lui qui fait (karta) et c'est Lui qui vous pousse à faire.
Si vous gardez cela à l'esprit, le souvenir de Dieu sera facile.
Vous devez dire à Dieu : "Dieu, Vous êtes l'Agissant, Vous êtes Celui qui me pousse à agir, et tout ce que je fais, je le fais pour Vous."
Vous devez toujours garder ce sentiment dans votre esprit.
Pratiquez cela tout le temps, avec patience et tout ce qui doit arriver arrivera.
Si vous avez cette attitude, pas de possibilité d'échec pour vous.
Des femmes s'approchent de Mâtâji pour la saluer.
Mâ reste silencieuse.
Après leur départ, elle dit :
Voyez, est-il possible de saluer d'une manière juste ?
Quel est le sens de ces pranâma ?
Bien, c'est comme déverser de l'eau d'un pot à l'extérieur. Si le pot est tourné à l'envers, toute l'eau se déverse.
De la même manière, une véritable salutation (pranâma) consiste à abandonner tout son contenu émotionnel aux pieds de ce que vous saluez.
Ne dites-vous pas que notre tête est le siège de toutes nos pensées et émotions ? Mais quand on s'incline très bas, rien n'est donné vraiment.
C'est comme remuer un poudrier : un peu de poudre tombe par les trous, non pas toute la poudre.
Aussi, tant que le pot à eau n'est pas vidé, le Divin ne pourra le remplir.
(Satsang rapporté dans In association with Sri Ma Anandamayi)
Q: Pendant tous ces jours de fête, nous avons entendu tant de choses magnifiques !
Mâ : Magnifique ? Tant que vous distinguez le "beau" et le "laid" vous n'avez rien compris !
Q : Nous ne comprenons même pas un peu ?
Mâ : "Nous comprenons"... c'est sans intérêt tant que celui qui comprend et ce qui est compris demeurent séparés.
Q : (...) et quand nous sommes oublieux !
Mâ : L'oubli ? Oubliez l'oubli. La mort doit mourir.
Q : (...) et quand l'on se souvient !
Mâ : Se souvenir ? Alors vous gardez en tête. Rejetez plutôt.
Déposez tout ça à Ses pieds.
Je veux dire : demeurez dans l'expérience de ce qui est !