Foi
Question : Mâ, êtes-vous du Nord ou du Sud de l'Inde ? Quel est votre état d'élection, est-ce le Bengale, le Gujarat ou l'Uttar Pradesh ?
A quel culte vous rattachez-vous ? Au Vishnouisme ou au Shivaïsme ?
Mâ : Je n'appartiens à aucune région, ni à aucun état particulier.
Je ne relève d'aucune caste ni d'aucun culte spécifique.
Mais, en fonction de votre imagination, je semble être ce que vous voulez que je sois.
Baba Prakashânanda : Mâ dit qu'elle n'a aucune qualité particulière et qu'elle n'est limitée par aucun attribut tels que ceux de nationalité, de caste, de culte, etc...
La vraie nature de Mâ, c'est le Brahman omniprésent, l'Absolu.
Si le disciple croit en cela avec une foi ferme, alors seulement sa pratique spirituelle sera couronnée de succès.
S’il considère Mâ comme un individu particulier appartenant à une caste et un culte particuliers, alors ses pratiques spirituelles ne donneront pas leur fruit.
C'est pour cela que Mâ a dit : "Je vous apparais en fonction de ce que vous m'attribuez, mais, en vérité, je ne suis concernée par aucun de ces attributs."
Les disciples doivent se souvenir de cet enseignement s'ils veulent progresser.
Un jour, je dis à Mâtâjî :
" Par un contact aussi sacré que le vôtre, même une pierre aurait été changée en or, mais ma vie s'est avérée être un échec complet. "
Elle répondit :
" Ce qui prend un temps long à se développer manifeste une beauté durable une fois mûr.
Pourquoi tant te soucier ?
Tiens bien la main qui te guide, sois comme un petit enfant. "
Question : Dieu nous a donné le sens du "je", Il le retirera à nouveau.
Quel besoin y a-t-il de s'abandonner à soi-même ?
Réponse : Pourquoi demandez-vous cela ?
Il suffit de rester immobile et de ne rien faire.
Question : Comment peut-on rester immobile ?
Réponse : C'est pourquoi l'abandon de soi est nécessaire.
Question : Quel est le moyen d'entrer dans la marée ?
Réponse : Poser cette question avec un empressement désespéré.
Si vous dites que vous n'avez pas la foi, ce corps insiste pour que vous essayiez de vous établir dans la conviction que vous n'avez pas la foi.
Là où se trouve la foi "non", le "oui" est potentiellement là aussi.
A un moine, novice, qui était déprimé et qui pensait au suicide :
Mâ : Comment un homme qui entretient des pensées de suicide peut s'attendre à devenir un sannyâsi ? L'idée de suicide n'entre même pas dans le mental de ceux qui se considèrent comme des candidats au sannyâsa. Un esprit de dépassement de soi extrême et de renonciation est l'attitude qui fournit l'aide la plus grande pour progresser vers cet état exalté. Soyez vrais dans vos paroles et évitez d'écrire des lettres. Ne parlez pas aux femmes, ni ne laissez votre regard s'attacher à elles.
C'est en cherchant à se connaître qu'on peut trouver la Grande Mère de tout.
Le saint Nom de Dieu est en lui-même le rite pour exorciser les influences indésirables. En présence du Nom de Dieu, les fantômes et les esprits mauvais ne peuvent exister.
Écrivez-lui que son état occupe en fait très souvent le kheyâl de ce corps [la pensée de Mâ]. C'est à lui-même, par son propre effort ou sa propre volonté de développer un esprit fort et de laisser tomber son attitude négative, qui lui fait imaginer qu'il ne peut et ne sera jamais capable de réussir. Au contraire, il doit avoir la détermination que ce sera possible, et que le succès très certainement lui reviendra.
Il doit se dire à lui-même : « En quelque état qu'il plaît à Dieu de me mettre, j’accepte : je m'abandonne à Celui dont je suis la créature, dont ‘ceci’ est le corps. » C'est tout.
Avec un calme et une tranquillité parfaite, il doit passer la plupart de son temps allongé bien droit dans ce qu'on appelle 'la posture du mort', shavâsana, et répéter silencieusement son mantra au rythme de sa respiration.
Il y a seulement un Brahman sans second — c'est ce qu'il doit réaliser.
Écrivez-lui en langage simple et direct que pour lui, il n'y a pas besoin d'un intermédiaire.
Ils imaginent que ce corps est loin, mais en fait il est toujours très, très près. Comment serait-il possible qu'il quitte quiconque ?
Cette question de distance se pose simplement de leur point de vue. À chaque fois qu'ils ont des vacances, qu'ils viennent retrouver ce corps.
Peu importe le travail qu'on fait, on doit l'effectuer correctement. Si l'on cultive l'habitude de faire bien toute chose, il y a bon espoir d'en faire de même sur le chemin spirituel.
C'est Lui qui est l'action et c'est Lui qui est l'auteur de l'action et personne d'autre.
Dans toutes les circonstances, on doit essayer de développer cette attitude d'esprit.
La Vérité - dans la présence de laquelle l'illusion est reconnue comme illusion - la Vérité, Cela qui est, doit devenir ce qui nous est essentiel.
Q : Que veut dire "s'abandonner au courant" ?
Mâ : Se poser cette question de toutes ses forces !