Gao Mata

26

August 2025
Tuesday
15:47
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Le but est d'aller au-delà de l'acceptation et du rejet
disait Mâ Ânandamayî

Est-ce que l’existence humaine ne se résume pas en ceci qu’elle doit traverser d’innombrables contradictions, intérieures et extérieures, en tentant de s’attacher le moins possible à l’une ou l’autre partie… ?

L'être humain se pose inlassablement les mêmes questions depuis très longtemps… notamment : pourquoi tant de souffrances… ? Si Dieu est amour, pourquoi de telles choses doivent arriver ? N’y a-t-il donc pas de justice ?

Certaines de ces questions sont arrivées aux oreilles de Mâ Ânandamayî... et aux oreilles de tous les grandes âmes, je suppose…
Toujours les mêmes questions… Parce que la souffrance est toujours la même… toujours là… et l’incompréhension qui l’accompagne en fait partie.

Si je n’avais pas de symptômes, comment pourrais-je me rendre compte que j’ai contracté une maladie ? Et si je me rends compte que j'ai une maladie, je chercherais la cause avant de soigner le symptôme... Me rendant compte de la cause, je pourrais retirer la flèche qui m'aveuglait jusqu'ici...

C’est seulement lorsque les herbes sont hautes, qu’il est facile de les discerner ; les choses sont devenues alors évidentes… Et là, le travail peut commencer : la séparation du bon grain et de l'ivraie… on garde ce qui est bon pour la moisson et on brûle ce qui n’est pas nécessaire, ce qui ne se mange pas, ce qui n’a pas fructifié…

Pourquoi cette sagesse s'évanouit-elle lorsque nous observons le malheur dans notre pays ou dans notre foyer… ou encore dans nos propres réflexions ou nos actions ?
Est-ce que ce n’est pas une invitation à grandir... à traverser les contradictions ?
Généralement nous nous affligeons de constater le malheur, et cela nous empêche d’en tirer une bonne leçon, de s’améliorer, de dépasser la dualité malheur/bonheur…

Et c’est bien de cela qu’il s’agit, non ? La dualité…
Tous les enseignements de Mâ Ânandamayî affirme la non-dualité…
Le Christ n’a pas enseigné autrement… lorsqu'il a dit « Que celui qui est sans péché parmi vous lui jette la première pierre ! »
La compassion de Dieu s’applique à tous, y compris à ceux qui pensent qu’ils peuvent juger et lapider autrui… et dans cette miséricorde, tout le monde s’y retrouve, personne n’est lésé car chacun reçoit l’enseignement (la leçon) qui lui correspond…

Nous sommes hâtifs à juger, à nous accrocher à un avis… à un parti pris...
Nous allons vite en besogne… alors qu’il faut attendre de voir les herbes pousser… et parfois il est nécessaire de gravir la montagne pour obtenir une vue d'ensemble. Depuis le sommet, le paysage se dévoile dans son intégralité, offrant une perspective claire et complète.
Et même si les herbes sont hautes et que la distinction devient évidente… ce n’est pas à nous que revient la moisson…  


L’époque est difficile et il est salutaire de ruminer les enseignements, de ne sélectionner que les bonnes herbes à manger et de laisser le reste…

A propos de rumination, Ramana Maharshi prenait parfois l'exemple d'une vache :

La vache, qui a longtemps été habitué à paître furtivement sur les terres d'autrui, ne se laisse pas facilement contenir dans son enclos. Même si son gardien la tente avec de l'herbe succulente et du fourrage de qualité, elle refuse la première fois.
Puis elle en prend un peu, mais sa tendance innée à s'égarer reprend le dessus, et elle s'enfuit.
Après avoir été tentée à plusieurs reprises par son propriétaire, elle s'habitue à l'enclos ; finalement, même si on la laisse libre, elle ne s'égarera plus.
Il en va de même pour l'esprit. Une fois qu'il a trouvé son bonheur intérieur, il ne s'égarera plus à l'extérieur.

Pour ce qui est du site :
Une petite centaine de photographies ont été ajoutées à la galerie.

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The goal is to go beyond acceptance and rejection,
said Mâ Ânandamayî.

Isn't human existence summed up in the fact that it must navigate countless contradictions, both internal and external, while trying to attach as little importance as possible to either side?

Human beings have been asking themselves the same questions tirelessly for a very long time... in particular: why so much suffering...? If God is love, why do such things have to happen? Is there no justice?

Some of these questions reached the ears of Mâ Ânandamayî... and the ears of all great souls, I suppose...
Always the same questions... Because suffering is always the same... always there... and the incomprehension that accompanies it is part of it.

If I had no symptoms, how could I know that I had contracted an illness? And if I realise that I have an illness, I would look for the cause before treating the symptom... Once I realise the cause, I could remove the arrow that has been blinding me until now...

It is only when the grass is tall that it is easy to see; things then become obvious... And then the work can begin: separating the wheat from the chaff... keeping what is good for the harvest and burning what is unnecessary, what cannot be eaten, what has not borne fruit...

Why does this wisdom vanish when we observe misfortune in our country or in our homes... or even in our own thoughts or actions?
Is this not an invitation to grow... to overcome contradictions?
Generally, we grieve when we see misfortune, and this prevents us from learning a valuable lesson, from improving ourselves, from transcending the duality of misfortune and happiness...

And that is what it is all about, isn't it? Duality...
All of Mâ Ânandamayî's teachings affirm non-duality...
Christ taught no differently... when he said, "Let him who is without sin among you cast the first stone! "
God's compassion applies to everyone, including those who think they can judge and stone others... and in this mercy, everyone finds themselves, no one is wronged because everyone receives the teaching (the lesson) that corresponds to them...

We are quick to judge, to cling to an opinion... to a bias...
We rush into things... when we should wait to see the grass grow... and sometimes it is necessary to climb the mountain to get the full picture. From the summit, the landscape reveals itself in its entirety, offering a clear and complete perspective.
And even if the grass is tall and the distinction becomes obvious... it is not up to us to reap the harvest...

Times are difficult, and it is beneficial to ruminate on teachings, to select only the good grass to eat and leave the rest...

On the subject of rumination, Ramana Maharshi sometimes used the example of a cow:

The cow, which has long been accustomed to grazing furtively on other people's land, does not allow itself to be easily contained in its enclosure. Even if its keeper tempts it with succulent grass and high-quality fodder, it refuses at first.
Then it takes a little, but its innate tendency to stray takes over, and it runs away.
After being tempted several times by its owner, it gets used to the enclosure; eventually, even if it is set free, it will no longer stray.
The same is true of the mind. Once it has found inner happiness, it will no longer stray outside.

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Around a hundred photographs have been added to the gallery.